Choc olympique !
vendredi 20 octobre 2006
Résumé de l'article
Ligue 1 : Marseille et Lyon s'affrontent au Vélodrome, dimanche, pour le match au sommet de la 10e journée.
Corps de l'article
L'Olympique de Marseille reçoit l'Olympique Lyonnais en clôture de la 10e journée de Ligue 1, dimanche, dans un climat peu amical.
Cinq points au lieu de trois
Dimanche 15 octobre, en concédant le nul 1-1 sur un penalty inscrit à 10 minutes de la fin sur le terrain du RC Lens, Marseille a perdu l'occasion de faire de son second sommet de la saison (victoire 1-0 dans le premier face au FC Girondins de Bordeaux, le 17 septembre) un match à gros enjeu. Car cinq points séparent maintenant l'OL de l'OM qui n'aura pas l'espoir de détrôner son adversaire devant son public.
La naissance d'une polémique…
Les dirigeants marseillais ont eu du mal à digérer que la faute de Lorik Cana sur Vitorino Hilton ait été sifflée. Peut-être au prétexte que les arbitres français ont décidé de punir d'un penalty toute incartade dans la surface. En cela, ils sont d'ailleurs seulement fidèles au règlement et aux consignes qu'ils ont fait passer aux clubs au début de la saison.
…et son entretien
Par presse interposée, le président marseillais Pape Diouf "préparait", dès le lendemain, le choc de dimanche en faisant remarquer à l'entraîneur lyonnais Gérard Houllier que, contrairement à ce que ce dernier avait affirmé il y a quelques semaines, "Marseille n'est pas avantagé par les arbitres".
Houllier se défend
Tandis qu'il fourbissait sa victoire 3-0 sur le FC Dynamo Kyiv en Ukraine, Houllier a envenimé le débat, s'inscrivant publiquement en faux. "J'ai précisé que la réussite de Marseille était due à trois facteurs : la qualité de ses joueurs ; la continuité, car peu de changements ont été effectués à l'intersaison et c'est un gage de réussite ; on ne peut pas dire que l'équipe soit désavantagée par les arbitres", reprenait le technicien.
"Beaucoup moins de charisme"
Cette polémique, qui rappelle celles qui accompagnent régulièrement les Paris Saint-Germain FC – OM, trouve ses racines dans la conjoncture de cet automne – avec deux "affaires" qui opposent les deux clubs – et dans la montée en puissance de Lyon. "Voilà un club qui est champion de France depuis cinq ans et qui a des prétentions que justifient ses résultats, mais voilà un club qui a du mal à avoir une identité nationale, qui a du mal à s'affirmer sur le plan de la popularité", assure Diouf. "C'est un club qui a beaucoup moins de charisme que le nôtre. Alors je peux comprendre que ses dirigeants veuillent créer des foyers de tensions entre nous."
Liés par deux "affaires"
L'annonce de Franck Ribéry en "prime time", sur une chaîne nationale, qu'il allait quitter Marseille pour Lyon, a conditionné la guéguerre actuelle. Le premier vainqueur de l'UEFA Champions League est parvenu à garder son vice-champion du monde, non sans dénoncer les pratiques de son concurrent. En revanche, l'arrière droit François Clerc, suspendu pour avoir signé à Marseille avant de se rétracter, est resté à Lyon, attisant les rancoeurs le long du Rhône.
Aulas calme le jeu
"Pape Diouf a voulu employer le verbe haut pour faire monter la pression", rétorquait le président lyonnais Jean-Michel Aulas, "mais nous ne tomberons pas dans le panneau." En dépit de ce climat pesant qu'il a contribué à installer, Diouf assure aussi que Lyon à domicile, "ce n'est qu'un match sur 38. Nous n'allons pas attendre les Lyonnais au tournant du Vélodrome."
Série de 10 victoires
Les joueurs sont eux aussi concentrés sur le jeu. "Lyon n'est pas invincible", assure Mamadou Niang. "Nous pouvons les battre à condition de faire un grand match." Ce serait la fin d'une série de 10 victoires pour le quintuple champion de France qui a carrément fait tourner son effectif en Champions League mardi pour être prêt au Vélodrome où Marseille n'a plus gagné depuis le 4 septembre 1997 (1-0, but de Xavier Gravelaine).
Revanche du quart de finale
Cela n'a pas empêché la formation alors dirigée par Jean Fernandez de remporter un quart de finale de Coupe de France, le 10 avril, à Gerland (2-1, buts de Toifilou Maoulida et Niang). C'est aussi la revanche de ce match qui va se jouer dimanche soir.