L'étude indépendante livre ses conclusions
mardi 23 mai 2006
Résumé de l'article
L'étude indépendante sur football européen a été publiée mardi, avec des recommandations et des propositions visant à assurer le futur du sport.
Corps de l'article
L'étude indépendante sur le football européen et d'autres sports a été publiée mardi, accompagnée d'une série de recommandations et de propositions visant à assurer le futur du jeu européen.
Lancement en février dernier
Dirigée par José Luis Arnaut, ancien ministre du gouvernement portugais, cette étude a été officiellement lancée en février par MM. Arnault, Richard Caborn, le ministre britannique des Sports, et Lars-Christer Olsson, le directeur général de l'UEFA. L'intégralité des conclusions de l'étude sont accessibles ici (en anglais).
Consultation
Cette étude, à laquelle tous les acteurs majeurs ont participé, s'est concentrée sur la manière dont les autorités du football européen, les institutions de l'Union européenne et les Etats membres peuvent mettre en place de façon optimale la Déclaration de Nice de 2000 relative aux caractéristiques spécifiques du sport au niveau national et européen. Dans cette déclaration, les gouvernements européens appellent tous les membres de l'Union européenne à prendre en compte les fonctions sociales, pédagogiques et culturelles du sport.
Questions diverses
Des experts juridiques, politiques et financiers ont évoqué, entre autres, la question de la propriété, du contrôle et de la gestion des clubs, le problème des niveaux de dépenses occasionnées par les joueurs, les activités des agents en termes de contrats et de transferts, la distribution des revenus au sein du football européen. Et enfin la façon de protéger le football européen contre les matches arrangés et la corruption. Ils ont également abordé le rôle des institutions européennes, des Etats membres et des autorités footballistiques lorsqu'il s'agit de soutenir et encourager les investissements dans le football. Le rapport déclare que ses résultats démontrent la "nécessité cruciale d'une structure formelle pour la relation entre les institutions de l'UE et l'instance dirigeante du football européen".
Scandales
"Ces seuls derniers mois, plusieurs pays européens (la Belgique, la Finlande, l'Allemagne, l'Italie et le Portugal, par exemple) ont été secoués par des scandales de corruption et de matches arrangés, liés à des paris et à des agents de joueurs. De plus, la situation financière de nombreux clubs européens est périlleuse, avec des cas de banqueroute et des déficits de centaines de millions d'euros. Par ailleurs, on fait état de plusieurs contestations devant la justice de règlements fondamentaux du sport, ce qui nuit à la confiance dans le système et crée un climat d'instabilité."
Une approche proactive
Le rapport explique que face à cette situation, les institutions européennes et les autorités du football doivent adopter une approche proactive afin de renforcer les bases juridiques du football et de protéger le modèle sportif européen. "L'UEFA est l'instance footballistique responsable de la zone Europe, et il lui revient donc de travailler, en collaboration avec la Commission européenne, à un cadre légal visant à renforcer la sécurité du football, tout en respectant la législation européenne en vigueur.
Accord formel
"Pour cela, il semble indispensable que l'UE entérine un accord formel avec l'UEFA. Il définirait la nature de la relation juridique entre les parties et clarifierait le fait que l'UEFA est un interlocuteur valable pour les institutions européennes concernant tous les dossiers relevant du football européen. Cet accord devrait prévoir un devoir de consultation mutuelle entre l'UEFA et l'UE pour tous les dossiers idoines liés au football en Europe. Dans ce contexte, l'accord devrait fournir une procédure fixe pour la coopération entre les parties."
"Il est temps d'agir"
Le rapport demande en outre à l'UEFA d'assurer la transparence, la représentativité et le caractère démocratique de ses structures. "La présidence du Royaume-Uni a pris cette initiative et reconnaît qu'il existe des deux côtés une volonté politique de trouver des solutions. La conclusion de ce rapport est qu'un accord cadre clair entre les deux parties est le moyen d'y parvenir. Il est temps d'agir." Lennart Johansson, président de l'UEFA, a rejoint mardi MM. Olsson, Arnault et Caborn à Londres pour présenter le rapport au gouvernement britannique.