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Nancy reprend le chemin de l'Europe

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Vingt-huit ans après sa première compétition européenne, le vainqueur de la Coupe de la Ligue prépare déjà la Coupe UEFA.

Vainqueur samedi de la Coupe de la Ligue, l'AS Nancy Lorraine entrera en septembre dans sa seconde campagne européenne. La stabilité sera de mise autour de l'entraîneur devenu emblématique Pablo Correa.

Hilare au milieu de la pelouse
Entre sa prise de fonction, le 11 novembre 2002, en remplacement de Moussa Bezaz, et cette image de samedi où, rendu ivre de joie par un coup de sifflet, Pablo Correa sprintait hilare sur la pelouse du Stade de France, trois ans et demi de travail acharné se sont écoulés. De la menace de relégation en National, l'ancien buteur (39 ans, 28 buts en 119 matches avec l'ASNL) a fait passer Nancy en Coupe UEFA. Un exploit à la hauteur de l'abnégation et de l'amour que l'Uruguayen porte au club.

"Une victoire très importante"
Jamais un promu en Ligue 1 n'avait remporté ce trophée, le deuxième en deux ans pour Correa si l'on compte le Championnat de Ligue 2. "J'ai couru vers nos supporteurs pour les remercier de leur soutien", expliquait-il. "Pour Nancy et pour la Lorraine, c'est une victoire très importante."

Puygrenier : "Je n'étais pas bien"
Face à l'OGC Nice (2-1), cette dernière s'est dessinée et conquise dans le style nancéien, "avec le cœur et les tripes", résume Correa dont l'équipe a terminé à dix, pour la troisième fois en tris matches face à cet adversaire. "Lorsque l'arbitre m'a montré le carton rouge, je n'étais pas bien", se souviendra toute sa vie Sébastien Puygrenier, exclu à l'heure de jeu alors que Nice venait d'égaliser.

Sous les yeux de Platini
"J'ai vécu un grand moment de solitude en traversant le terrain… et puis nous avons gagné." Aidé par ses neuf coéquipiers, Kim marquait le but de la victoire puis résistait aux attaques en piqué des Aiglons. "C'est très bien pour Nancy", commentait sobrement Michel Platini. Présent au SDF, le vice-président de la Fédération française restait sur la réserve. Dans l'intimité d'un restaurant parisien réservé pour la troisième mi-temps et ses prolongations, le natif de Joeuf se souvenait avec davantage de détails qu'il avait donné à Nancy son premier grand trophée en finale de la Coupe de France 1977/78. Déjà face à Nice (1-0).

Défaite face au Servette
Lors de la saison suivante, Nancy passait un tour en Coupe des vainqueurs de coupe européenne de l'UEFA avant de s'incliner contre le Servette FC (tot. 4-3). A l'image du RC Strasbourg, qui a passé trois tours cette saison après avoir remporté la Coupe de la Ligue, les Lorrains disposent des vertus qui permettent d'effectuer un parcours intéressant en 2006/07.

Renforts cet été
"Tous les joueurs sont sous contrat. Il n'y aura pas de bon de sortie car nous savons que la saison prochaine sera plus dure que la présente", déclare le directeur général Gérard Parentin. Manne de la Coupe de la Ligue aidant, ce club plutôt modeste devrait se renforcer à l'intersaison pour pouvoir disputer une compétition supplémentaire.

Un choix délicat
"Mais hors de question de prendre des joueurs qui veulent se montrer en Coupe d'Europe. Il faudra choisir des gens aptes à se fondre dans le groupe", prévient Parentin. Les 40 000 fans qui ont fait le déplacement à Paris et ceux qui sont descendus dans la rue à Nancy dans la nuit de samedi à dimanche attendent le tirage au sort de la Coupe UEFA.

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