Une question de spécialistes

Les quarts de finale de la Coupe de France, mardi et mercredi, rassemblent sept anciens vainqueurs et un ancien finaliste.

Un grand nom pour succéder à Auxerre
A moins que le Calais RUFC ne fasse encore mieux qu'il y a six ans, lorsqu'il devenait le premier amateur à atteindre la finale depuis l'instauration de l'ère professionnelle, le club qui triomphera, le 29 avril au Stade de France, n'en sera pas à son coup d'essai. Avant de nourrir des espoirs maintenant très sérieux de succéder à l'AJ Auxerre, les sept quarts de finalistes pros en lice ont précédé le club bourguignon au palmarès de la doyenne des compétitions françaises*.

Comme en 1973
L'Olympique de Marseille, qui se déplace mardi soir pour affronter l'Olympique Lyonnais est même recordman du nombre de succès (10). Mais il n'a plus gagné depuis 1989. Quant au Lyon qui dévore tout en France depuis le début des années 2000, il n'a plus posé sa patte sur le trophée depuis 1973, éliminant au passage l'OM à Gerland en quarts de finale (4-0).

Lyon déterminé
"Cette Coupe, on la veut !". Le capitaine Claudio Caçapa et son prédécesseur Grégory Coupet sont ultra motivés malgré un cinquième Championnat quasiment en poche. Les grognards du président Aulas, avec Sidney Govou, ont gagné tous les titres de champion de France et la Coupe de la Ligue en 2001, il ne leur que cette Coupe dans l'Hexagone, avant de remettre l'ouvrage sur le métier en Europe l'année prochaine.

Le plus court chemin vers l'Europe
Pour Marseille, battu ce week-end à Monaco en Ligue 1 (1-0), jouer pour la première fois au Stade de France semble à présent le meilleur moyen de devenir européen en 2006/07 car la Coupe offre une place en Coupe UEFA.

Paris sans Rothen
Ce sentiment peut être partagé par le Paris Saint-Germain FC – ces deux-là sont décidément inséparables – qui visait l'UEFA Champions League en début de saison. L'atteindre est encore possible mais reprendre la Coupe lâchée l'année dernière serait une sécurité avant les deux dernières journées. Le LOSC Lille Métropole – sans Grégory Tafforeau (blessé) alors que le PSG joue sans Mario Yepes (suspendu) ni Jérôme Rothen (blessé) – se présente au Parc dans une forme pour le moins perfectible.

Lille fatigue
A bout de souffle après 50 matches cette saison, le groupe de Claude Puel voudrait bien garder quelque force. Mais la perspective de remporter son premier trophée en France depuis 1955 est trop tentante.

Mission délicate pour Montpellier
Après les deux quarts 100% Ligue 1 mardi, le programme de mercredi n'est pas moins chatoyant. Le Stade Rennais FC, qui reste sur huit victoires en Ligue 1 (3e place), accueille le Montpellier HSC. Le 10e de la Ligue 2 a sorti le FC Girondins de Bordeaux au tour précédent (1-0) en faisant l'étalage de qualités de cœur qui ont failli – une fois encore – faire lâcher celui de Louis Nicollin, le président-patriarche du club languedocien.

Retour à Bollaert
Avant le tirage au sort, jeudi à 13h30, ce tour s'achève mercredi soir par un "revival" de la finale 2000 entre Calais et le FC Nantes Atlantique. Le club de 4e division retrouve le stade Bollaert où il éliminait Bordeaux en demi-finale, il y a six ans (3-1 a.p.). Sylvain Jore a remplacé Ladislas Lozano sur le banc. Il ne reste que trois joueurs de l'épopée de 2000 mais la ferveur du public calaisien n'a pas molli, ils seront plus de 30 000 pour soutenir les partenaires de Cédric Schille.

*Marseille s'est imposé en 1923/24, 1925/26, 1926/27, 1934/35, 1937/38, 1942/43, 1968/69, 1971/72, 1975/76, 1988/89.
Lyon en 1963/64, 1966/67, 1972/73.
Lille en 1945/46, 1946/47, 1947/48, 1952/53, 1954/55.
Montpellier en 1989/90.
Rennes en 1964/65, 1970/71.
Nantes en 1978/79, 1998/99, 1999/00.
Le PSG en 1981/82, 1982/83, 1992/93, 1994/95, 1997/98, 2003/04.