La France impressionne
lundi 6 juin 2005
Résumé de l'article
France - Italie 3-1
Les Bleues ont largement dominé l’Italie pour prendre la première place du groupe B.
Corps de l'article
L’équipe de France a parfaitement réussi son entrée en matière dans le Championnat d’Europe de l’UEFA 2005 en Angleterre. Contrainte de l’emporter pour son premier match du groupe B, en vue de joutes plus délicates, la France et Marinette Pichon en tête ont facilement disposé d’Italiennes rapidement prises de vitesse. En théorie considérée comme un ton en dessous des autres équipes, la France a prouvé sur le terrain qu’elle pouvait rivaliser avec les plus grandes nations du football féminin.
Trois points sinon rien
A la recherche de trois points cruciaux avant d’affronter les deux autres formations du groupe, les deux équipes délivraient un certain allant, parfois même musclé. L’expérience des bleues les plus capées, à l’image de Corinne Diacre avec 119 sélections et trois Euros, était primordiale. La première action tranchante survenait sur une passe en profondeur vers la droite de la surface tricolore, mais Ilaria Pasqui ne pouvait qu’adresser une frappe trop écrasée (14e).
Grâce et toucher
Les Françaises, réputées pour être l’une des équipes les plus techniques au monde, allaient pourtant ouvrir le score. Une passe millimétrée de Sandrine Soubeyrand au-dessus de l’ultime rempart italien permettait à Hoda Lattaf, triple championne de France, d’ajuster d’un lob gracieux dans les buts adverses (1-0, 15e).
Un break idéal
La même Hoda Lattaf, excentrée sur la gauche de la surface, héritait d’une occasion de doubler la mise une nouvelle fois sur un lob. Repoussé par une tête italienne sur la ligne, elle reprenait en force, mais le ballon heurtait la transversale et atterrissait devant… Marinette Pichon, qui ne se faisait pas prier pour inscrire son 75e but en 95 sélections (2-0, 21e). La meilleure joueuse du championnat de France faisait encore parler la poudre.
Un joli doublé
Le récital n’était cependant pas fini. Une superbe frappe lobée de Sandrine Soubeyrand rebondissait sur la barre transversale de Carla Brunozzi. Marinette Pichon, chasseuse de buts isolée dans la surface, se jetait pour pousser le troisième but au fond des filets (3-0, 76e). La fin de la première période voyait une Hoda Lattaf omniprésente (44e), en atteste sa frappe en feuille morte sur l’équerre droite italienne (45e) et un traître déséquilibre sur une bonne position. Mais avant le repos Chiara Gazzoli se signalait telle une piqûre de rappel sur un centre de Patrizia Panico.
L’Italie se ressaisit
Dès les premières minutes, les actions françaises répondaient à un semblant d’orgueil italien. Gardienne du temple tricolore, Sarah Bouhaddi, 18 ans et demi, effectuait une sortie audacieuse sur une Patrizia Panico revigorée (57e), à l’image de coéquipières bien décidées à réduire tout au moins le score.
En attendant la Norvège
Mais la France restait maître de son destin et Sandrine Soubeyrand s’essayait de nouveau à la frappe lointaine, la trajectoire trouvant encore la barre transversale (67e). Sereines, les Bleues profitaient du découragement dont faisaient montre les Italiennes, qui n’allaient pas rééditer la performance du Liverpool FC en finale de l’UEFA Champions League. Et ce malgré une belle frappe lobée en demi-volée de Sara Di Filippo, pour l’honneur (3-1, 84e). Les Françaises s’installaient premières de leur groupe devant l’Allemagne, victorieuse 1-0 des Norvégiennes, futures adversaires du groupe d’Elisabeth Loisel.