La France confirme
mercredi 8 juin 2005
Résumé de l'article
France – Norvège 1-1
Rejointes à la 66e minute, les Bleues ont flirté avec la qualification qui se jouera dimanche contre l'Allemagne.
Corps de l'article
Entre l'ouverture du score de Stéphanie Mugneret-Béghé à la 20e minute et l'égalisation d'Isabelle Herlovsen à la 66e, la France tenait sa première qualification pour les demi-finales d'une grande compétition, jeudi soir à Warrington. Celle-ci s'est éloignée malgré une fin de match à suspense, mais elle n'est pas perdue.
Duel à distance
Dans le Groupe B de l'EURO 2005, la deuxième place qualificative derrière l'Allemagne se jouera dimanche entre la France et la Norvège. Un duel à distance arbitré aussi par l'Italie que les Bleues abordent avec trois points d'avance.
Une victoire tout de même
En tout cas, ce qui est gagné pour les Bleues c'est que le complexe d'infériorité face à l'équipe qui les a sorties de la dernière Coupe du Monde de la FIFA en 2003 et de l'EURO 2001 n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Féroces et appliquées
Le début de match reflétait parfaitement ce nouvel état d'esprit. Féroces dans les duels, appliquées dans leurs passes, les Françaises dominaient territorialement et en possession de balle.
Avantage logique
Il n'était donc pas étonnant de voir les joueuses de Loisel prendre l'avantage. L'arrière gauche Peggy Provost – seule nouvelle tête par rapport au match contre l'Italie, à la place d'Anne-Laure Casseleux – récupérait une balle sur son aile et transmettait à Sonia Bompastor.
L'erreur de S. Nordby
Le long centre aérien de la capitaine bleue semblait facile pour Siri Nordby, mais l'ancienne joueuse de WUSA cafouillait son contrôle. A la maraude, Stéphanie Mugneret-Béghé récupérait et trompait de près Bente Nordby (1-0, 20e).
Bouhaddi rassure
Un autre match débutait alors. La France reculait. Il fallait les gants de fer de Sarah Bouhaddi dans les airs (31e, 34e, 42e) pour rassurer une défense qui traversait quelques turbulences mais atteignait la pause virtuellement qualifiée pour les demi-finales.
Trois attaquantes pour Berntsen
Déjà battu 1-0 par l'Allemagne lundi, le nouveau sélectionneur Bjarne Berntsen ne pouvait se permettre un second revers. A la reprise, il sortait la milieu Unni Lehn pour lancer Isabell Herlovsen, une troisième attaquante.
Diacre et Georges impériales
Pour autant, les Scandinaves continuaient d'envoyer de longs ballons sur le duo Corinne Diacre-Laura Georges, impérial en défense centrale. Tandis que Sandrine Soubeyrand tentait sa chance de 25m en demi-volée (58e, au-dessus), les Norvégiennes guettaient toujours leur première occasion.
Très peu suffit
Mais avec les doubles championnes d'Europe (1987, 1993), championnes du monde (1995) et championnes olympiques (2000), très peu suffit. A la 66e minute, la tête d'Herlovsen déviait un corner sous la barre de Bouhaddi qui payait cher sa première hésitation du match (1-1).
Quel arrêt de Nordby !
Fâchées de s'être faites piéger de la sorte, les Françaises tentaient de réagir : Marinette se procurait une nette opportunité des sept mètres. Bente Nordby l'écartait d'un arrêt somptueux (69e). En face, Dagny Mellgren se mettait enfin en évidence (68e, 72e) et Herlovsen manquait de profiter d'une balle relâchée par Bouhaddi (81e).
Deux occasions en or
Puis Diacre glissait dans la surface, Solveig Gulbrandsen en profitait mais trouvait le poteau droit de Bouhaddi (86e). Dans la foulée, Sandrine Soubeyrand croyait avoir marqué le but de la qualification… mais il était refusé pour hors-jeu (88e).
Ne pas perdre dimanche
Cette fin de match haletante servait toutefois la France qui garde son destin en main. Si elles ne perdent pas dimanche sur cette même pelouse, les Bleues seront qualifiées. Mais contre l'Allemagne, qui a écrasé l'Italie 4-0 ce soir, il faudra encore se montrer plus fortes.