Panico fait peur

Par Paolo Menicucci et Pete Sanderson

Premières étoiles
Dans chaque génération, l'Italie déniche une un prodige. Gianni Rivera, Paolo Rossi, Paolo Maldini, Roberto Baggio et Francesco Totti ont illustré le savoir-faire italien. Les filles n'échappent pas à la règle. Derrière sa sélectionneuse et mentor Carolina Morace, Patrizia Panico est la deuxième star du pays.

Du sang-froid
Cette joueuse découvrira le niveau européen au cours du Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2005 (5-19 juin en Angleterre). Comme son nom ne l'indique pas, Panico se caractérise par son dernier geste, toujours empreint de sang-froid.

"Joueuse à part"
"C'est une joueuse à part", confie Morace. "Elle est solide balle au pied et devant le but c'est une prédatrice. Nous comptons beaucoup sur elle en Angleterre pour réussir notre quête vers le titre." En tant que capitaine, Panico souhaitera souligner l'importance d'Ilaria Pasqui, sa partenaire offensive, qui l'a considérablement aidée dans sa progression.

Première cape
A 30 ans et 20 buts "azzurri", Panico est sans discussion la plus expérimentée et la plus célébre joueuse de la sélection italienne. Elle a fait ses débuts en Serie A à 19 ans avec la S.S Lazio puis la saison suivante, prêtée au Torino Calcio, elle réussissait une grande saison en inscrivant 32 buts et en étant appelée pour la première fois en équipe nationale.

Morace pour Modèle
Elle partait ensuite à Modène où elle rencontrait Morace, une joueuse qui aura un impact décisif sur sa carrière. "C'était génial de jouer aux côtés de l'attaquante que j'avais toujours eue comme modèle", raconte Panico.

Meilleure buteuse
Avec son duo d'attaque Panico-Morace, Modène réussissait le doublé Coupe-championnat. L'attaquante était alors devenue une habituée de la sélection italienne. De retour à la Lazio, elle terminait quatre saisons de suite, de 1998 à 2002, en tête du classement des buteuses, décrochant au passage un autre Scudetto en 2002.

Rêve americain
Les performances de Panico ne manquaient pas d'attirer l'attention et en 2001 le club professionnel américain du Philadelphia Charge lui proposait un pont d'or. Bloquée par le règlement du football féminin en Italie, la transaction n'avait pu avoir lieu. Panico poursuivait alors sa carrière dans son pays, quittant la Lazio pour le Torino en décembre dernier.

Casquette d'entraîneur
Cette grande joueuse pourrait également devenir un grand entraîneur. Elle a pris en main l'équipe des jeunes de la Lazio lorsqu'elle évoluait dans la capitale et aimerait bien continuer à entraîner après avoir raccroché les crampons. Quand elle ne joue pas, elle aime sortir, trouver des bonnes tables et déguster un verre de bon vin. Si l'Italie parvient à décrocher le titre en Angleterre, il ne fait aucun doute que la fidèle de la Lazio échangera le chianti par du champagne.