Strasbourg va retrouver l'Europe

Un but inscrit à onze minutes de la fin par Jean-Christophe Devaux permet au RC Strasbourg de battre le SM Caen, samedi soir au Stade de France, en finale de la Coupe de la Ligue française (2-1). Les Alsaciens joueront la Coupe UEFA la saison prochaine, pour la première fois depuis 2001.

Finale enlevée
La France a attribué dans la douceur d'une soirée parisienne le premier grand titre de sa saison 2004/05. En prélude au sacré annoncé de l'Olympique Lyonnais en Championnat et à des demi-finales de Coupe de France très indécises, la Coupe de la Ligue a choisi le favori à l'issue d'une finale enlevée qui laisse à Caen quelques regrets.

Sixième trophée
C'est le sixième trophée pour le club que le président Egon Gindorf va laisser à Philippe Ginestet à la fin de la saison et la seconde Coupe de la Ligue. Seul le FC Girondins de Bordeaux a fait aussi bien dans cette jeune compétition (11e édition).

79 000 spectateurs
Cette expérience permettait à Strasbourg (14e de la Ligue 1) et à l'insaisissable Mamadou Niang de mieux encaisser la pression née du faste qui entoure ces moments et de la présence de 79 000 spectateurs (un record pour cette épreuve). Le buteur alsacien se procurait quatre occasions dans les premières minutes.

Strasbourg domine
Il fallait attendre la 22e pour voir Reynald Lemaître réveiller la partie bas-normande des tribunes d'une reprise trop croisée décochée de près. Privé à la dernière minute de son capitaine Frédéric Danjou (blessé), l'avant-dernier de la Ligue 1 tentait de poursuivre sur cette lancée mais il était logiquement cueilli par un centre de Yacine Abdessadki transformé en but par le crâne de l'inévitable Niang (0-1, 39e).

Mazure répond à Niang
L'intensité montait d'un cran avec le forcing caennais immédiat et l'égalisation signée Sébastien Mazure. Le meilleur buteur caennais réalisait un parfait enchaînement contrôle du droit-frappe du gauche (1-1, 43e), donnant à cette finale une délicieuse mesure de folie.

Coup franc fatal
Après la pause, les deux équipes avaient l'occasion de prendre l'avantage puis les jambes se faisaient lourdes. La perspective de tout perdre dans les dernières minutes tempérait les ardeurs des deux côtés. Lors, les coups de pieds arrêtés valaient cher : le coup franc de Jean-Christophe Devaux expédié sous la barre de Vincent Planté, masqué par son mur (1-2, 79e), signifiait tout simplement que le Racing allait remporter sa deuxième Coupe de la Ligue après celle de 1997.

L'effet Duguépéroux
Le coach Jacky Duguépéroux, qui a repris l'équipe le 4 octobre 2004, était déjà sur le banc. En 1997/98, il avait emmené ses joueurs jusqu'en 8e de finale de la Coupe UEFA après avoir battu le Rangers FC et le Liverpool FC. Pourquoi ne pas faire aussi bien dès l'automne prochain ?