Le fait des Princes

Après avoir été longtemps mené par le FC Nantes Atlantique à Louis II, l'AS Monaco FC (vainqueur 2-1) a repris la tête de la Ligue 1 à l'Olympique Lyonnais, éphémère leader depuis hier. En revanche, l'AJ Auxerre et le SC Bastia ont sombré. Résultat : le Lille OSC grimpe à la 3e place après sa victoire à l'extérieur contre le FC Sochaux. Le Paris Saint-Germain FC, rattrapé par le RC Lens en Artois (2-2), est relégable.

Serré serré
Tout va très vite en ce début de Ligue 1 où la première moitié du tableau tient en six points, soit deux victoires. Surtout, quelques certitudes peuvent voler en éclat. Au SC Bastia par exemple, on pensait que Furiani était redevenu imprenable avec trois victoires en trois matches.

Bordeaux stoppe Bastia
Le FC Girondins de Bordeaux (à présent 5e) est venu briser la résistance corse en s'y imposant 4-1. Frédéric Née avait pourtant ouvert le score à la 31e minute. Mais Lilian Laslandes inscrivait un doublé en six minutes (32e, 38e), puis Julien Faubert plongeait le stade dans le désarroi (39e). En 7 minutes Bastia (7e) s'était incliné trois fois plus que lors des 270 qui avaient précédé…

Bois vert
Et que dire de l'AJ Auxerre ? Les Bourguignons, eux aussi, luttaient pour prendre à Lyon la première place. Ils ont été cueillis à froid par l'AS Saint-Etienne (13e) qui a remporté sa première victoire, 3-1. Herita Ilunga (2e) et Nicolas Marin (14e, 37e) ont ramené les prétendants à la Coupe UEFA à la 5e place.

Troisième larron
C'est donc le troisième larron, Monaco, qui est revenu sur Lyon. Mais les Princes n'avaient rien de souverain ce soir. Hésitants autour d'un Javier Saviola fantomatique (sorti sous les sifflets à la 64e minute), ils étaient logiquement menés juste avant la mi-temps par Nantes (15e au classement) porté en tête par Florin Bratu. Pontus Farnerud, sur l'un de ses premiers ballons, égalisait à la 47e minute avec de la réussite. La même que celle de Mohamed Kallon qui obtenait et transformait un penalty à la 90e minute. Ouf ! Samedi, Lyon – Monaco sera le premier Everest de la Ligue 1.

Frei a frappé
Cette soirée avait d'ailleurs commencé de manière échevelée. Dans le premier quart d’heure du match vespéral, Steve Marlet ratait un penalty pour l’Olympique de Marseille en Bretagne face au Stade Rennais FC (9e). L’international pouvait regretter cet arrêt d'Andreas Isaksson puisque le meilleur buteur de la Ligue 1, Alexander Frei, inscrivait le seul but du match à la 57e minute, son cinquième face à Fabien Barthez en deux rencontres de Championnat.

"Respecter les joueurs"
Grâce à ce succès, Rennes gagnait la première moitié du classement tandis que le coach marseillais, José Anigo, demandait déjà aux supporteurs de "respecter les joueurs" en prévision d'un retour difficile dans la cité phocéenne. Il est vrai que Marlet ne fut pas le seul à manquer d'à-propos.

Pantaloni arrive et gagne
Rebondissement aussi à Nîmes où le FC Istres recevait le dernier, l'AC Ajaccio, et son nouveau coach Olivier Pantaloni. Ce dernier a réussi là où son prédécesseur, Dominique Bijotat, échouait depuis début août : gagner (1-0, but de Cyril Chapuis). Les Corses (17es) quittent la lanterne et la zone rouges où ils sont remplacés par Paris.

Paris rejoint
Le scénario de ce Lens – Paris paraît plus cruel encore que sa conséquence au classement pour les vice-champions de France. Ceux-ci menaient 2-0 (Lorik Cana, 47e et Fabrice Pancrate, 76e) avant de se faire rejoindre à cinq minutes de la fin sur des buts de Jacek Bak (81e) et Vitorino Hilton (85e). Paris occupe la 18e place du Championnat et fait partie des trois dernières équipes à ne pas avoir encore gagné.

Lille gagne à Sochaux
Enfin, il y eu aussi surprise dans le duel entre le FC Sochaux Montbéliard et le Lille OSC, deux engagés en Coupe UEFA. Les Doubistes (13es) se sont inclinés 2-0 sur leur pelouse, ce qui a permis aux joueurs de Claude Puel de prendre la troisième place du classement grâce à un but contre son camp de Lionel Potillon (52e) et à un penalty transformé par le capitaine Philippe Brunel dans les dernières minutes. Ce nouvel ordre résistera-t-il à la 8e journée, disputée ce week-end ?