Zbigniew Boniek fête ses 60 ans
mercredi 2 mars 2016
Résumé de l'article
Le Polonais Zbigniew Boniek a 60 aujourd'hui ; Piotr Koźmiński vous explique pourquoi il est l'une des célébrités les plus aimées de son pays.
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Un exemple
Né le 3 mars 1956, Boniek quitte le Zawisza Bydgoszcz, son club formateur, pour Widzew Łódź, contre 400 000 złoty anciens. À l'époque, c'est plus que ce que le club peut payer, mais les joueurs de Widzew lui prêtent l'argent pour signer le jeune talent de 20 ans alors, qui devint vite un élément clé de l'effectif. Ils gagnent le championnat en 1981 et 1982, ce qui permit à 'Zibi' de se faire un nom à l'étranger.
L'espoir
Quand la Pologne participe à la Coupe du Monde de la FIFA 1982, le pays est en proie à des soucis internes, le gouvernement ayant adopté une loi permettant de recourir à l'armée pour contrer le mouvement Solidarność, qui avait pour but de défendre les droits sociaux des travailleurs. L'équipe nationale est donc porteuse des espoirs de toute une nation, en Espagne. Boniek symbolise cet optimisme et inscrit un célèbre triplé contre la Belgique, et mène la Pologne à la troisième place de la compétition, décrochée contre la France. 'Zibi' finit aussi troisième du Ballon d'Or 1981/82, derrière Paolo Rossi et Alain Giresse.
Beauté de la nuit
Ces performances lui permettent de rejoindre la Juventus, pour un transfert record en Pologne à l'époque. Sa relation avec Michel Platini éblouit l'Europe, et les Italiens l'affublent du surnom de "Bello di Notte" (beauté de la nuit).
La Pologne avant tout
Malgré le drame du Heysel, qui a marqué la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions 1985, remportée par la Juve, à Bruxelles, Boniek qualifie son pays pour le Mondial 1986 lors du match éliminatoire contre l'Albanie, à Tirana, le lendemain. "J'ai pris un avion privé, le lendemain, et je devais arriver à 5 heures du matin à Tirana. L'aéroport n'ouvrait qu'à 7 heures ... Le pilote m'a donc emmené à Bari, en Italie. On a pris le petit-déjeuner, puis on est repartis à Tirana. J'ai joué, j'ai marqué, voilà." Il a toutefois été très marqué par la tragédie du Heysel. "Avec la prime de victoire, en Pologne, j'aurais pu me payer une dizaine de maisons. Mais je l'ai refusée", a-t-il déclaré à UEFA.com.
Une renommée internationale
Boniek ne faisait pas seulement rêver en Pologne et en Italie. Le 4 septembre 1984, à Tegucigalpa, au Honduras, nait un petit bébé qui deviendra international, et qui porte le nom de la légende polonaise. "Mon père était fan de ce joueur, c'est une sorte d'hommage", affirme Boniek García. "Et je ne suis pas le seul Boniek, au Honduras. À l'école, il y avait un autre Boniek. Il portait ce nom pour la même raison : son père était fan du joueur polonais."
Le football, du bonheur
Boniek l'affirme : "J'ai une femme magnifique, que j'ai rencontrée quand j'avais 17 ans ; j'ai aussi des enfants et des petits-enfants merveilleux. Je suis un homme heureux. J'ai réalisé mes rêves, sur le terrain comme en dehors. J'ai aimé être président de la fédération polonaise (PZPN). Nous avons fait énormément de choses, et j'ai encore énormément de projets pour mon avenir. Pour moi, tout va bien." Il a même laissé un message aux internautes d'UEFA.com : 'Wszystkiego najlepszego'. Ce qui signifie "Soyez heureux", en Polonais.