Les parties prenantes du football conviennent de réaliser des progrès concernant la compétitivité, le football féminin et la gouvernance
vendredi 11 novembre 2022
Résumé de l'article
Les discussions positives qui ont eu lieu lors de la deuxième Convention de l’UEFA sur l’avenir du football européen soulignent la voie à suivre concernant les grandes priorités.
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Les 9 et 10 novembre, l’UEFA a organisé la Convention sur l’avenir du football européen, à Nyon. Les parties prenantes de l’ensemble de la communauté du football – associations nationales, ligues, clubs, joueurs, entraîneurs, supporters, agents, partenaires commerciaux et décideurs – ont mené des discussions fructueuses visant à renforcer le football féminin, la compétitivité et la gouvernance.
La Convention est un processus de consultation réunissant le football européen afin de réfléchir à des réformes à long terme de la politique et de la gouvernance nécessaires pour construire un avenir pour le football qui soit durable et qui bénéficie à tout le monde. Souhaitant la bienvenue aux représentants, le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, a rappelé que « le dialogue dans le football ne peut exister que lorsque l’unité, l’inclusion, la solidarité et le mérite sportif sont les dénominateurs communs » et a souligné l’importance de tirer parti de l’élan généré par l’énorme succès de l’EURO féminin 2022 (vidéo).
Dans ses remarques préliminaires, le président de l’Association des clubs européens, Nasser Al-Khelaïfi, a souligné l’importance de préserver les intérêts de tous les niveaux de la pyramide du football et des clubs de toutes tailles ainsi que les liens entre ceux-ci, tout en soulignant la nécessité de maintenir la relation unique du football avec les supporters et les communautés (vidéo).
Le représentant de European Leagues, Mathieu Moreuil, a souligné que la solidarité au sein de la communauté du football était primordiale et a mis en évidence la force de la coopération entre les parties prenantes tout au long des crises récentes pour justifier la confiance dans les efforts communs visant à renforcer la position déjà forte du football européen (vidéo).
Les institutions européennes ont offert leur soutien à la Convention en tant que forum de discussion inclusif et représentatif sur l’avenir du football européen. Tomas Frankowski, membre du Parlement européen et ancien footballeur professionnel chargé de la politique sportive de l’UE, a appelé à mettre un terme à toute tentative de compétition dissidente et a souligné que l’organisation du sport en Europe doit reposer sur la solidarité et la redistribution, sur des compétitions ouvertes, ainsi que sur le mérite sportif (vidéo).
Le secrétaire général adjoint du Conseil de l’Europe, Bjorn Berge, a qualifié cette réunion de bon modèle de gouvernance sportive moderne. Il a salué la démonstration d’unité et de fermeté et a appelé à mettre un terme aux distractions et aux intérêts économiques personnels étroits des partisans de la Super League (vidéo).
La participation de nombreuses parties prenantes de haut niveau à la Convention a montré qu‘il s’agit d’un processus ouvert et évolutif qui est apprécié par les personnes concernées.
Des échanges positifs et tournés vers l’avenir ont été tenus entre les experts au cours de trois séances de travail consacrées à la compétitivité, au football féminin et à la gouvernance. Il a notamment été convenu de ce qui suit :
• La Convention deviendra un élément permanent et une plateforme efficace, novatrice et pragmatique pour discuter tous ensemble.
• L’UEFA s’efforcera de créer plus de plateformes d’engagement centrées sur les parties prenantes et orientées vers l’action afin de permettre davantage de contributions des différentes parties prenantes.
• Un large consensus a été atteint sur la nécessité de prendre des mesures plus strictes pour accroître l’équilibre des genres aux plus hauts niveaux décisionnels des instances du football.
• Les tendances en matière de compétitivité ont été analysées aux niveaux national et européen et, face à une polarisation croissante, des thèmes essentiels tels que la redistribution et la solidarité financières, la qualité de la formation des joueurs juniors et la rémunération des efforts de formation, la réglementation et le contrôle des transferts et des agents, ainsi que la réglementation de la multipropriété des clubs ont fait l’objet de discussions approfondies, soulignant la nécessité de travailler sur tous ces aspects.
• Les participants ont été les premiers à être consultés en vue de l’élaboration de la stratégie de l’UEFA en matière de football féminin à partir de 2024, à savoir : contribuer aux priorités futures du football féminin en Europe en tenant compte de l’évolution des compétitions nationales et internationales, le calendrier, développer des compétences et des structures, offrir l’accès au football, développer le football de base et augmenter la visibilité et la commercialisation. Les parties prenantes ont également convenu de collaborer étroitement sur des questions clés afin de protéger et de développer le football et d’assurer sa pérennité.
• La récente tendance croissante à la multipropriété des clubs a été discutée dans le but de renforcer la protection de l’intégrité et la compétitivité des compétitions interclubs nationales et européennes.
• De même, les parties prenantes ont convenu d’évaluer la dynamique à l’origine de l’augmentation croissante des investissements privés dans le football européen afin de promouvoir la transparence, la viabilité financière, l’intégrité et la bonne gouvernance.
L’UEFA et les principales parties prenantes du football européen s’engagent à renforcer les fondements du football européen, aujourd’hui et à l’avenir.