« Quand je joue au football, je me sens comme tout le monde. »
lundi 20 novembre 2017
Résumé de l'article
Même s’il se déplace en fauteuil roulant, Jane, 9 ans, profite de toutes les occasions pour jouer au football.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Jane Velkovski, neuf ans, originaire de la capitale de l’ARY de Macédoine, Skopje, ne vit que pour le football. Il y joue aussi souvent qu’il peut, que ce soit à la maison ou à l’école, et ses yeux s’illuminent lorsqu’il parle de son sport favori.
« Le football signifie tout pour moi, souligne Jane. Je joue au football partout : dans les jeux vidéo, dans notre jardin et à l’école. »
La détermination de Jane de jouer au football est d’autant plus impressionnante qu’il se déplace en fauteuil roulant, car il souffre d'amyotrophie spinale.
« Comme je souffre d’une maladie musculaire, je ne peux pas marcher, précise Jane. Mais je ne laisse personne plaisanter à ce sujet. Je veux dire au monde entier que nous sommes tous égaux, et qu’un handicap ne nous empêche pas de faire les mêmes choses que les autres. Et même si nous ne pouvons pas faire certaines choses, cela ne signifie pas que nous ne puissions pas profiter de la vie. »
Son handicap ne l’a pas empêché de jouer au football. Il est le premier à entrer sur le terrain lorsque ses amis vont jouer, et il défend les buts de son équipe. Jane se fait beaucoup entendre. Il aime bien donner des instructions à ses défenseurs et leur dire qui ils doivent marquer, et il est évident que ses coéquipiers respectent son autorité.
« Lorsque je joue au football, je me sens comme les autres. Cela me fait du bien parce que je peux participer au jeu, ajoute-t-il. Je suis content de diriger l’équipe. Je suis le capitaine. Je suis heureux quand nous gagnons, et triste quand nous perdons. »
En voyant la passion de Jane pour le football et pour la vie, on a de la peine à imaginer la lutte constante qu’il doit livrer en dehors du terrain. Il a besoin d’aide tout au long de la journée, même pour des choses simples comme un changement de position dans son fauteuil roulant.
En 2015, Jane s’est rendu à Paris pour subir une opération afin de corriger la courbure de sa colonne vertébrale. Tous les six mois, il suit un traitement dans l’espoir que celui-ci augmentera ses chances de pouvoir marcher un jour.
« Le football a une influence très positive sur sa vie et lui donne la force de surmonter tous les problèmes qu’il rencontre », ajoute le père de Jane, Gjorgji. « Le football lui a montré qu’il peut jouer un rôle actif dans la société. »
Jane est devenu une petite célébrité en ARY de Macédoine. Il s’est d’abord fait connaître après avoir eu l’honneur d’accompagner sur le terrain l’équipe nationale de l’ARY de Macédoine avant son match de qualification pour la Coupe du monde contre l’Espagne, en juin. Toutefois, c’est une image de la Super Coupe de l’UEFA à Skopje, quelques mois plus tard, qui a réellement attiré l’attention du pays. Cette image est devenue virale sur les médias sociaux et dans les journaux locaux.
« Lors de la Super Coupe de l’UEFA à la Philip II Arena, nous nous sommes rendus dans une salle où il y avait quelques posters sur les murs, explique Jane.
« J’ai pu me faire prendre en photo avec les deux équipes, puis j’ai vu le poster de Ronaldo célébrant un but, et je me suis dit que je devrais l’imiter. J’ai demandé à ma mère si elle pouvait me prendre en photo, et j’ai imité la pose de Ronaldo. C’est une très belle photo. »
La philosophie de vie de Jane est de « ne pas renoncer » et que chacun devrait « réaliser ses rêves ». Même s’il n’est âgé que de neuf ans, Jane fait preuve d’une maturité exceptionnelle pour son âge. Sa personnalité est marquée par le désir irrépressible de chercher sans cesse à réaliser l’impossible et à rendre possible l’inimaginable.
« Lorsque je joue au football, j’oublie parfois que je suis dans mon fauteuil roulant, conclut-il. Je m’imagine en train de marquer des buts comme Ronaldo, et, parfois, j’oublie presque que je ne peux pas marcher. »