Le futsal, une opportunité pour les arbitres
mercredi 5 mars 2014
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L'arbitre anglais Marc Birkett explique comment, avec le soutien de l'UEFA, il est passé d'un championnat amateur aux grands tournois.
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En février, l'arbitre anglais Marc Birkett a officié lors de la finale du Championnat d'Europe de futsal de l'UEFA 2014, moins de 18 mois après celle de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA à Bangkok, un honneur pour un ressortissant d'un pays sans championnat professionnel.
Alors que la plupart des arbitres de la phase finale européenne provenaient de nations établies comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la Russie, Birkett était également rejoint par l'Autrichien Gerald Bauernfeind parmi les arbitres n'ayant jamais disputé la moindre rencontre en compétition de futsal. Mais alors que de plus en plus de nations présentent des équipes en futsal, l'UEFA s'assure que les arbitres de toute l'Europe ont leur chance au plus haut niveau également.
Birkett, qui a effectué ses débuts en phase finale lors du Championnat d'Europe de futsal de l'UEFA 2012 en Croatie, a confié à UEFA.com: "Aller à l'EURO en Croatie, au vu du niveau auquel on officie dans le futsal anglais, était pour moi un grand pas en avant. Mais j'ai eu de bonnes bases, quelques années avec une licence FIFA et au sein de l'UEFA, pour me permettre d'avoir confiance en mon arbitrage.
"Être sélectionné pour aller à la Coupe du Monde la même année était incroyable pour moi, un rêve qui se réalise. Arbitrer certains matches avec différents pays et des styles de futsal différents a été extrêmement gratifiant, puis arbitrer la finale a été un immense honneur."
Il ajoute : "La progression est immense. Par rapport au contexte du football anglais, ça revient probablement à passer de l'arbitrage dans les parcs et le football local à l'arbitrage en Premier League. C'est ce genre d'extrêmes. C'est une chose à laquelle on s'habitue au fil du temps avec l'expérience de la compétition internationale."
"Quand on est dans un groupe entouré d'arbitres italiens, espagnols et portugais, qui ont officié au haut niveau, se faire accepter dans ce groupe facilite un peu les choses maintenant pour progresser. Les émotions sont différentes, le niveau de jeu est différent mais l'expérience montre qu'on peut gérer ça."
Pedro Galán Nieto, jadis arbitre international majeur provenant d'Espagne et désormais instructeur de l'UEFA, confirme qu'offrir à des arbitres comme Birkett une telle opportunité est une priorité, et un défi. "C'est le plus difficile de notre côté. Certains arbitres n'ont pas de championnat professionnel dans leurs propres pays."
"C'est difficile pour eux de venir à un grand tournoi comme celui-ci et de gérer non seulement l'aspect technique sur le terrain mais également l'atmosphère et la responsabilité de l'arbitrage. Donc nous créons des formations et leur offrons la matière éducative pour les soutenir techniquement, psychologiquement et mentalement."
Birkett, arbitre de football au niveau semi-professionnel avant de décider de se consacrer au futsal, a ajouté : "C'est vraiment positif que l'UEFA encourage les nations en développement à participer, et d'avoir cette égalité en termes d'opportunité, afin qu'il ne s'agisse pas d'un cercle fermé entre les nations de futsal établies."
"Je pense également qu'il faut louer le système d'arbitrage anglais. Il est conçu de façon à vous faire progresser comme arbitre, afin d'avoir le bagage suffisant lorsque vous gravissez les échelons."