Robert Jarni impatient d'accueillir l'EURO de futsal

Robert Jarni, latéral international reconverti au futsal pour sa sélection était un choix tout trouvé pour le poste d'ambassadeur du Championnat d'Europe de futsal de l'UEFA 2012. À l'approche de son ouverture à Zagreb et Split, le 31 janvier, il parle du tournoi et confie à UEFA.com son amour du football.

UEFA.com : Que signifie organiser un tel événement pour la Croatie ?

Robert Jarni : La Croatie a déjà organisé des événements sportifs européens et mondiaux dans d'autres sports. L'EURO de Futsal sera l'un des plus importants jamais organisés.

UEFA.com : Racontez-nous votre rencontre avec le Futsal ?

Jarni : Pour cela il me faut remonter dans mon enfance, lorsque l'on jouait au futsal dans les rues de ma ville, Cakovec. Mes premiers pas, je les ai faits dans ces rues où les enfants de mon quartier se retrouvaient pour jouer.

Lorsque j'ai mis un terme à ma carrière sur grand terrain, je suis retourné à Split et j'ai enfilé le maillot de l'équipe de futsal locale (le MNK Split) pendant quatre ans. J'ai eu de la chance, car à l'époque on avait une super équipe, on a remporté plusieurs championnats et coupes. J'ai également pu participer à une Coupe de futsal de l'UEFA de Futsal mais on a eu la malchance de jouer une des meilleures équipes d'Europe, Interviú.

UEFA.com : Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans le futsal ?

Jarni : Il existe quelques différences importantes entre le football et le futsal. Ce qui me fascine vraiment dans le futsal, c'est la rapidité d'action. Le football offre des espaces et des temps calmes, tandis qu'en futsal, c'est du quatre contre quatre, on ne peut pas être lent ou conserver le ballon car la sanction est immédiate. Le côté tactique est très intéressant également. Si vous comparez la finale de Coupe du Monde de futsal FIFA 1996 entre le Brésil et l'Espagne à celle de 2000 avec les mêmes équipes, vous pouvez voir que l'Espagne gagne la seconde après avoir changé son approche tactique.

UEFA.com : Quelles sont les équipes que vous prenez le plus de plaisir à voir jouer ?

Jarni : L'Espagne en numéro un. Elle a démontré à plusieurs occasions, en Coupe du Monde et en club notamment, qu'elle possède la meilleure équipe. L'Italie aussi est très solide, avec un bloc compact comme en football. Le Portugal aussi, et l'Ukraine et la Russie, les jeunes équipes qui montent.

UEFA.com : Les Balkans sont connus pour leur vivier de jeunes talents très techniques. À votre avis, le futsal peut-il les faire progresser encore plus d'une point de vue technique ?

Jarni : C'est sûr. Même si le futsal accuse toujours un certain retard sur le football en termes de popularité. Mais de plus en plus de gens y viennent. Croyez-moi, le futsal ce n'est pas facile, les séances d'entraînement sont bien plus intenses qu'en football. On n'a pas le temps de réfléchir balle au pied, et on s'amuse beaucoup sur le terrain.