Olivier Giroud : « J'en veux toujours plus »
lundi 27 mars 2023
Résumé de l'article
Olivier Giroud évoque son record de buts en équipe de France en décembre et le « sentiment de joie indescriptible » que cela lui a procuré.
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Olivier Giroud avait 25 ans à ses débuts en équipe de France. Onze and plus tard, il dépassait Thierry Henry pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la France (52 buts), ajoutant même le 53e but lors du match contre l'Angleterre pour emmener les Bleus en finale de la Coupe du monde de la FIFA.
Alors qu'il se dispute les qualifications pour l'UEFA EURO 2024, il a évoqué sa brillante carrière internationale avec UEFA.com.
UEFA.com: Pouvez-vous nous décrire votre premier but avec la France ?
Olivier Giroud : C'était avec l’équipe de France en Allemagne, à Brême, où on gagne 2-1. C’était une passe de Mathieu Debuchy qui venait de la droite. Je suis placé à la limite du hors-jeu, entre deux défenseurs. Il me trouve dans le bon intervalle, il me fait une super passe et je finis d’un plat du pied.
C’était ma première titularisation, donc ça voulait dire beaucoup pour moi. Pouvoir déjà marquer pour mon premier match, vraiment, en tant que titulaire, c’était un soulagement, c'était beaucoup d’émotions mélangées, j’étais ému.
Aviez-vous imaginé qu'onze ans plus tard vous seriez le meilleur buteur de l'histoire des Bleus ?
Non, parce que quand je marque mon premier but, j’étais très fier, très ému, mais je ne pensais pas que j’allais en marquer autant, que j’allais faire 12 ans en équipe de France. Quand je regarde le chemin parcouru, je me dis, « Ouah », parce qu’il y a eu beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices, beaucoup de moments difficiles qui m’ont aussi fait avancer, mais c’est tellement de bonheur de porter ce maillot bleu, tellement de fierté. Quand je regarde derrière, je me rends compte du chemin parcouru et je me dis, « c’est extraordinaire ».
Y a-t-il eu des moments où vous avez pensé que vous aviez raté le coche ?
J'avais 25 ans lorsque j'ai fait mes débuts (internationaux). J'y suis arrivé pas à pas, en me construisant ; j'ai eu besoin de temps pour cela. Ce n'est pas un parcours aussi rare qu'on pourrait le croire. Il est très rare que des joueurs de 18 ou 19 ans explosent au plus haut niveau. J'étais conscient de mes qualités et de ma marge de progression. J'ai terminé meilleur buteur de Ligue 2, puis j'ai gagné la Ligue 1 et j'ai été meilleur buteur avec Montpellier. Ensuite, Arsenal, Chelsea, une ascension progressive.
Qu'avez-vous ressenti après avoir battu le record de Thierry Henry face à la Pologne ?
Cela m'a procuré un sentiment de joie indescriptible. J'étais tellement soulagé. Nos adversaires avaient manqué deux ou trois occasions, puis mon moment est arrivé. Kylian (Mbappé) a fait une belle passe entre les lignes et j'ai terminé le travail. J'ai réussi ! J'ai ressenti une immense fierté. J'ai pensé à Titi Henry et bien sûr à ma famille, mes enfants, mes proches, mon frère et ma sœur, mes parents. Quand je suis rentré dans les vestiaires, j'ai eu un accueil extraordinaire.
Maintenant que vous avez coché cette case, qu'est-ce qui vous motive ?
Je suis quelqu’un de compétiteur. J’en veux toujours plus. J’ai cette détermination, cette résilience, cette volonté de toujours aller chercher plus, de prendre un maximum de plaisir, parce que je sais ô combien le football me manquera après. Comme je l’ai dit, mon corps me permet aujourd’hui d’enchaîner, d’être encore à un bon niveau et d’apporter ma pierre à l’édifice pour cette équipe. Donc, à partir du moment où je me sens prêt physiquement et que ma tête a envie, je ne me fixe aucune limite.