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La Coupe du Monde féminine élargit ses horizons

Stades pleins, audiences record : le Mondial en Allemagne a été un succès. Il a révélé des talents et une discipline dans un pays comme la France.

Les joueuses japonaises brandissent fièrement leur première Coupe du Monde
Les joueuses japonaises brandissent fièrement leur première Coupe du Monde ©Getty Images

Si l'Allemagne, vainqueur des deux dernières éditions, n'était pas à l'arrivée de sa Coupe du Monde féminine de la FIFA à domicile, sortie et relayée au palmarès par le Japon, la sixième édition de la compétition a confirmé l'élan pris par un football féminin de plus en plus attractif.

Avec une affluence record pour un match féminin – 73 680 spectateurs – lors du match d'ouverture entre l'Allemagne et le Canada à l'Olympiastadion, à Berlin, ce ne sont pas moins de 800 000 personnes qui se sont rendues dans les stades pour les 32 rencontres de la compétition. Le succès a été tout aussi retentissant à la télévision dans de nombreux pays, à commencer par l'Allemagne, où quelque 17 millions de téléspectateurs se sont massés devant leur poste pour assister à la défaite des Allemandes en quart, contre le futur champion. Des audiences qui ont atteint une moyenne de sept millions de téléspectateurs par match. Même l'astronaute de la NASA Sandra Magnus, à bord de la navette spatiale, a fait par de sa déception.

Sur le terrain, le Japon s'est octroyé son premier grand succès chez les femmes. Ce pays qui n'avait jamais été champion d'Asie a imposé son collectif et son mental pour éliminer l'Allemagne, la Suède avant de battre les États-Unis aux tirs au but en finale.

La meilleure équipe européenne est la Suède, qui a battu la France pour la troisième place samedi après avoir fait de même en phase de groupes avec les États-Unis. Le finaliste 2003 n'avait plus gagné un match à élimination directe depuis 2005. La France est avec le Japon la révélation de la compétition. Sa demi-finale perdue contre les Américaines dans les dernières minutes est le meilleur résultat de son Histoire.

Plus que cette performance brute, les joueuses de Bruno Bini ont réussi à se faire une place dans le cœur des Français par leur attitude. Joie de jouer, enthousiasme, simplicité, fair-play, combativité, talent, "la vie est belle" comme aime le rappeler leur sélectionneur. Ces valeurs, enfin relayées par les médias du pays, ont fait tomber d'autres records d'audience. La France semble avoir découvert de quoi était fait le football féminin. Et elle aime ça ! Rendez-vous pour les Jeux Olympiques, dans un an à Londres.

Ce sera sans les Allemandes, qui mettent déjà le cap sur le Championnat d'Europe féminin de l'UEFA en Suède en 2013. Le pays hôte peut toutefois se consoler avec l'émergence d'une nouvelle génération talentueuse succédant à Birgit Prinz et Ariane Hingst, qui ont raccroché après l'élimination face au Japon. La sélectionneuse Silvia Neid continue néanmoins l'aventure : "J'ai tellement de soutien de la part de mes joueuses et de tout le monde que je déborde d'énergie à nouveau".

L'élimination de la Norvège contre l'Australie en phase de groupe aura en revanche été une déception, mais le nombre de nations compétitives ne cesse d'augmenter : la phase finale 2015 au Canada se jouera d'ailleurs à 24 équipes.