Toletti concrétise la promesse française
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Outsider en début de compétition, la France a su être patiente pour remporter un troisième titre au Championnat d'Europe féminin des moins de 19 ans.
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Si le Championnat d'Europe féminin des moins de 19 ans de l'UEFA 2012 avait permis de découvrir des joueuses peu connues, les grands noms revenaient sur le devant de la scène en 2013 au Pays de Galles qui accueillait son premier tournoi UEFA.
Une première aussi pour les Galloises, placées au sein d'un casting relevé. Quadruple vainqueur de la compétition, l'Allemagne était l'immense favorite, revancharde après sa non-qualification l'année précédente. Et parmi les autres équipes engagées, on retrouvait la Suède et l'Angleterre, d'anciens vainqueurs, la Norvège, trois fois finaliste, le Danemark, en pleine renaissance, la Finlande, et enfin, la France.
Les Bleuettes étaient les outsiders. Pour le sélectionneur Gilles Eyquem, c'était aussi une nouveauté. Un an plus tôt, il n'avait jamais coaché une équipe féminine. Le noyau dur de son groupe était formé par sept filles qui avaient remporté la Coupe du Monde féminine des moins de 20 ans de la FIFA au mois d'octobre 2012.
Pendant un temps, cependant, ce fut l'Allemagne et seulement l'Allemagne. Les filles de Maren Meinert étaient intraitables et passaient 5 buts à la Norvège, qui était éliminée après sa défaite 1-0 face à la Finlande. Après une absence de sept ans, les Finlandaises réussissaient à se qualifier pour les demi-finales avec l'Allemagne dans le Groupe B.
Dans le Groupe A, l'Angleterre et la France passaient dans cet ordre. Les Bleuettes allaient donc affronter les Allemandes en demi-finales. Sur la pelouse du Parc y Scarlets de Llanelli, terre de rugby, la première mi-temps était serrée, tendue, puis la seconde période donnait lieu à un suspense incroyable. Eyquem lançait Kadidiatou Diani, et en huit minutes, elle marquait deux fois. Pauline Bremer réduisait le score sur penalty, mais c'était trop tard. La joie était du côté des Françaises, une joie ternie par l'expulsion de la capitaine Griedge M'Bock Bathy, ainsi privée de finale contre l'Angleterre.
Eyquem faisait quatre changements dans son onze de départ pour la finale, un rapport de force qui trouvait son issue dans la prolongation. Sandie Toletti en était la vedette, débloquant la situation de la tête, puis Aminata Diallo venait parachever le succès des Bleuettes qui inscrivaient leur nom au pamarès pour la troisième fois.