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Sergent : "Pourquoi ne pas aller au bout ?"

Le sélectionneur de l'équipe de France féminine des moins de 17 ans aborde avec appétit la première phase finale européenne de la catégorie.

Gérard Sergent : "Les filles, c'est un public très attentif, très motivé"
Gérard Sergent : "Les filles, c'est un public très attentif, très motivé" ©FFF

Le sélectionneur de l'équipe de France féminine des moins de 17 ans Gérard Sergent aborde avec appétit la première phase finale du Championnat d'Europe de l'UEFA de la catégorie, disputée du 20 au 23 mai à Nyon (Suisse).

Invaincues
Des quatre équipes qui se sont qualifiées, la France possède les résultats les plus impressionnants, avec notamment une défense invaincue durant la compétition et des victoires sur le Danemark et l'Allemagne, deux de ses trois adversaires, au cours de la saison. Mais il faudra commencer par battre l'Angleterre, en demi-finale, le 20 mai, au stade de Colovray.

uefa.com : Quelle est votre ambition pour cette compétition ?

Gérard Sergent : Nous sommes d'abord très satisfaits d'être là. Nous allons faire le maximum pour bien figurer, et pourquoi pas aller au bout ? C'est dans le domaine du possible.

Quel fut votre sentiment après la qualification pour cette phase finale ?

La satisfaction. En plus est venue s'ajouter la qualification pour la Coupe du Monde [U-17 de la FIFA]. C'est un peu la cerise sur le gâteau, si on peut s'exprimer ainsi. Pour les joueuses et le staff, c'est un projet plus qu'intéressant.

Le fait que cette compétition se déroule au bout du monde, en Nouvelle-Zélande (en novembre 2008), ajoute-t-il de l'intérêt ?

C'est une destination qui fait rêver. Il va y avoir tout un travail autour de cette compétition. C'est au départ plus une terre de rugby. Pour nous c'est la continuité d'un travail qu'on a entamé depuis plus de deux ans. On continue à avancer, à donner une expérience internationale aux joueuses qui va servir pour l'avenir. Il ne faut pas oublier que c'est l'objectif n°1 pour cette catégorie d'âge : donner ce vécu international.

Pour revenir à l'Euro, connaissez-vous vos adversaires ?

L'Allemagne, on la connaît car tous les ans il y a des échanges franco-allemands (nul 1-1 et victoire 7-0 les 30 octobre et 1er novembre à Untergrombach et Wiesloch, cette saison). Le Danemark, nous l'avons joué au premier tour (victoire 4-0, le 21 octobre à Mladost). Cela c'était plutôt bien passé. L'Angleterre est l'équipe que l'on connaît le moins. On s'est rencontré aussi avec le Danemark et l'Allemagne dans le cadre de la Nordic Cup. Mais ce ne sont pas des matches officiels.

Vous avez pu étudier ces équipes ?

On a des vidéos. C'est un plus mais on s'appuie sur notre collectif, sur notre jeu.

Quelles en sont les bases ?

Le collectif fait notre force. Il n'y a pas vraiment d'individualité. On se repose sur l'équipe, à l'image de la répartition de nos buteuses. L'équipe peut compter sur plusieurs joueuses et des arguments variés en attaque. En plus on n'encaisse pas beaucoup de but (aucun en compétition cette saison, pour 26 marqués !).

Qu'avez-vous pensé lorsque vous avez appris que ce Championnat d'Europe était créé ?

J'ai trouvé la chose intéressante. C'est toujours intéressant de confronter les jeunes de manière officielle. Il y avait des tournois très relevés comme la Nordic Cup. C'est une compétition très attrayante. Maintenant, c'est sûr que l'EURO engendre quelques difficultés et le besoin de soigner le calendrier. Il ne faut pas oublier que les joueuses sont scolarisées et que, pour le moment, il n'y a pas de professionnalisme chez les filles dans notre pays.

Dix-sept ans vous semble donc un âge plancher pour organiser des compétitions de jeunes ?

Nous avons toujours la possibilité d'intégrer des plus jeunes aux moins de 17 ans mais il ne faut pas aller trop vite. Une sélection féminine de moins de 16 ans et moins de 15 ans est en gestation mais quelques matches internationaux dans la saison, c'est déjà pas mal. On a une masse qui s'étoffe, une élite qui s'élargit mais il faut y aller par paliers.

Comment êtes-vous venus à entraîner des filles ?

Ce choix s'est fait naturellement. Je n'étais pas très impliqué dans le football féminin il y a quinze ans. J'ai découvert cela par hasard lors d'un voyage dns les pays nordiques. J'ai trouvé ça intéressant. Cela reposait plus sur la technique et la tactique que sur l'athlétique. C'était très développé dans les pays nordiques. Je suis entré à la Fédération en 1995 et je me suis impliqué dans mon district dans des missions vis-à-vis des filles. Je suis ensuite devenu responsable de la sélection Nord-Pas de Calais. Les filles, c'est un public très attentif, très motivé. Il y a encore des clichés et pas mal de choses à faire pour avoir des joueuses capables de s'adapter lors d'un match. Mais il y a toujours de l'application.