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La peau de l'ours loin d'être vendue

Le bilan des Bleues dans le Groupe C de l'EURO féminin est quasi-parfait, mais le sélectionneur Bruno Bini est là pour nous rappeler que le travail est loin d'être fini.

Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues
Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues ©Getty Images

Après des quatrièmes places en Coupe du Monde de la FIFA 2011 et aux Jeux Olympiques de Londres 2012, l’équipe de France partait parmi les favorites du Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2013. Et ce ne sont pas ses trois premières prestations dans le Groupe C qui vont changer ce statut.

Pour entrer en matière, elles affrontaient la Russie, nation la moins bien classée présente au tournoi (22e mondiale). "Dans un sens, on a eu de la chance de commencer contre la Russie", déclarait la milieue française Camille Abily après le succès 3-1 des Bleues. "C’était un bon match pour se mettre dans la compétition et monter progressivement." Même le but d’Elena Morozova en fin de partie pour la Russie n’était qu’une minuscule tache sur un tableau sinon quasi-parfait.

Contre l’Espagne, qui avait réalisé la surprise du tournoi en s’imposant contre l’Angleterre, finaliste en 2009, les Françaises livraient une prestation défensive sérieuse. Wendie Renard marquait de la tête le seul but de la rencontre pour permettre à la France de se qualifier pour les quarts dès la deuxième journée de groupes.

L’arrière centrale allait même rejoindre les attaquantes Marie-Laure Delie et Eugénie Le Sommer au classement des buteuses en inscrivant un autre but, celui du 3-0 dans le succès sans appel sur l’Angleterre. "Je suis sûre que la France peut aller jusqu'en finale", déclarait une Fara Williams de grande classe après l’élimination de son pays.

Comment ne pas être d’accord avec elle quand on sait que les filles du banc sont aussi performantes que les titulaires habituelles, que la France dispose de la meilleure défense avec l’Allemagne et la Norvège, qu’elle a la deuxième meilleure attaque derrière la Suède et qu’elle est la seule équipe du tournoi à n’avoir pas encore été réprimandée par l’arbitre ?

Alors, comment ne pas tomber dans l’excès de confiance ? "Ça peut arriver qu’on rate un match, mais ça ne sera pas à cause de ça (la complaisance)", rassure le sélectionneur Bruno Bini. "Les filles sont concentrées sur ce qu’elles doivent faire et je me charge de leur rappeler. Hier matin, je leur ai présenté une fable de La Fontaine, ‘L’Ours et les deux Compagnons’." Dont la morale a bien sûr donné lieu à l’expression "Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l’avoir tué".

Par ailleurs, une citation décore chaque jour le planning des Bleues, devant la salle à manger. Vendredi : "Le matin quand on est abeille, pas d’histoire, faut aller butiner". "C’est une façon humoristique de dire : d’accord, on est qualifiés pour les quarts mais quand on est abeille, le lendemain matin il faut aller bosser. Et ce matin, elles sont allées faire la séance. Je leur rappelle ce pourquoi on est là", convainc le sélectionneur qui pourrait diriger ses Bleues une 100e fois en finale. Mais nous n’en sommes évidemment pas là.

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