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L’Italie tient toutes ses promesses

Italie - Serbie et Monténégro 3-0
C’est avec panache que les favoris ont emporté le titre européen face aux Serbo-Monténégrins.

Par Xavier Rivoire

Claudio Gentile, déterminé à rester calme, n’a pu complètement rester de marbre. 32 minutes de cette très attendue finale du championnat d’Europe UEFA des moins de 21 ans, et les siens venaient de prendre l’avantage. A cet instant, sous la pression de son banc excité, le technicien italien se retourna vers ses adjoints, tout sourire. Il savait que ses petits italiens étaient bien embarqués vers la victoire finale et, accessoirement, vers le cinquième titre continental des Transalpins dans cette catégorie d’âge. Les Serbo-Monténégrins, beaux finalistes, ouvriraient pour de bon la voie à ce succès deux minutes plus tard, après l’expulsion de Nikola Mijailovic.

Gilardino sur tous les fronts, De Rossi du front
Alberto Gilardino est la cible de tous les recruteurs du continent. Dans ce tournoi de grande qualité, il aura prouvé que ses aptitudes au haut niveau sont réelles. La palette du numéro 9 des Azzurri est variée et complète : appels, courses, dribbles, maîtrise au sol et dans les airs. Et, évidemment, finition. Son premier quart d’heure fut plein d’abnégation si bien qu’il ouvrit la porte pour les autres. Après avoir obtenu un corner (exécuté par Marco Donadel), l’attaquant de Parme sauta parmi la forêt de défenseurs et se présenta devant les cages de Milojevic pour mettre la tête. Il était un peu court… Mais en embuscade derrière lui se trouvait Daniele De Rossi, libéré de tout marquage. Il déviait le cuir du crâne et battait presque à bout portant le portier de la Serbie-Monténégro.

La Serbie-Monténégro crânement
Vladimir Petrovic opérait donc un changement en début de seconde période, retirant du jeu Radomir Dalovic, il est vrai assez discret, afin d’intégrer Simon Vukcevic. Cette opération tactique aurait pu se révéler être une opération esthétique sur un patient atteint d’un mal plus profond, ne pouvant utiliser la largeur à cause de l’élément manquant… Or les hommes de Danko Lazovic ne se découvraient plus. Mieux, ils attaquaient. Autour de l’heure de jeu, ils mettaient en difficulté Amelia. D’abord sur une passe en retrait délicate (58ème) ensuite sur un coup-franc de Vukcevic. A la 71ème minute, l’outsider tirait ses dernières cartouches par Igor Matic qui s’infiltrait dans le coin gauche de la surface italienne. A quelques mètres de la cible, il voyait son tir longer la ligne de but d’Amelia, et sortir du cadre.

Deux buts en deux minutes
L’entrée de Simone Del Nero redonnait de l’allant à des Azzurri sur la défensive. Un jet d’eau arrosant soudain la pelouse et un but refusé à ce même Del Nero pour hors-jeu ne perturbaient pas leurs projetrs finaux. Toujours aussi compacts défensivement devant un excellent Marco Amelia, les favoris de ce tournoi prenaient leurs aises. Entre les 83 et 85e minutes, ils allaient trouver par deux fois le chemin des filets de Milojevic. Cesare Bovo profitait d’abord d'une grosse erreur du portier adverse (qui relâchait un coup franc anondin) pour pousser le ballon au fond. Puis, servi par un Del Nero déchaîné, Gilardino donnait un coup de rein magistral pour devancer toute l’arrière-garde adverse. A 3-0, le rideau pouvait tomber sur la scène de Bochum.

Ivanovic, deuxième expulsé
L’Italie était dès lors trop vive, trop incisive pour être stoppée. Un tacle de Branislav Ivanovic était d’ailleurs sanctionné d’un carton rouge. Les observateurs neutres diront que la Serbie-Monténégro ne méritait pas pareille sort. Les amateurs italiens souligneront que leur triomphe aura été total. Les deux points de vue sont justes.