Marcus Thuram : "Confiance en nos qualités pour gagner"
lundi 24 juin 2019
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Avant d’affronter l’Espagne, Marcus Thuram évoque avec UEFA.com le parcours des jeunes Bleus, ses ambitions et son père.
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Pour la première fois depuis 2006, la France se retrouve en demi-finale d’un EURO U21. UEFA.com a rencontré Marcus Thuram pour évoquer le parcours et l'équipe de France, l'adversaire, mais aussi sa relation avec son père, Lilian.
UEFA.com : C’est la première qualification directe en demi-finale pour les Bleus depuis 2006. Qu’est-ce qui a changé pour rendre cela possible ?
Marcus Thuram : Je ne sais pas car je ne connais pas les groupes d’avant. Mais je sais que depuis le départ on avait cet objectif commun et on a tout fait pour y arriver et c’est ce qu’on a fait.
Êtes-vous satisfaits des prestations durant la phase de groupes ?
L’objectif final et primordial était de se qualifier pour les demi-finales. Après, c’est sûr que tout n’est pas parfait mais heureusement, car cela veut dire que cela nous laisse de la marge pour travailler et nous améliorer. Il faut continuer à rester solides défensivement comme on a pu le faire, car mise à part l’Angleterre, nous n’avons pas encaissé de buts et il faut continuer à développer notre jeu offensif.
Quelle est votre relation avec le sélectionneur (Sylvain Ripoll) ? Qu'apporte-t-il au groupe ?
Ma relation est très bonne. On échange sur notre façon de voir le jeu et cela marche très bien. Il apporte beaucoup de calme, de sérénité, de confiance, il nous montre les points à améliorer, ceux qui ont bien marché. Il a une bonne analyse du jeu et cela nous permet de débuter les matches avec beaucoup de confiance et de maîtrise.
Le nul face à la Roumanie a été un match difficile ?
On savait que les Roumains qui avaient battu l’Angleterre et la Croatie n’étaient pas à prendre à la légère et on l’a vu. C’est une équipe qui met beaucoup d’intensité dans tout ce qu’elle fait. Je pense que le nul est un bon résultat.
L’ambiance pour la Roumanie, c’est quelque chose que vous aimez ?
Je ne peux pas parler pour l’ensemble de l’équipe mais personnellement j’aime quand l’ambiance est contre nous et que l’on doit refroidir le stade.
Qu’attendez-vous du match face à l’Espagne ?
C’est une équipe très technique, qui aime avoir la possession. Je pense que ce sera un beau match. C’est une équipe qui combine très bien dans les petits espaces, à nous rester solides et d’essayer de contrecarrer leurs plans.
Qui sont leurs joueurs clés ?
Je connais Ceballos et Mayoral. Mais j’ai vu leur premier match contre l’Italie et ils ont de nombreux arguments.
Comment pensez-vous les arrêter ?
On verra, on va discuter avec le coach, mais j’ai confiance en nos qualités pour gagner ce match.
Vous avez beaucoup joué avec Guingamp, est-ce un avantage ?
Oui mais on est tous professionnels dans ce championnat d’Europe. On joue tous plus ou moins mais tout le monde évolue dans le même monde professionnel donc je pense que l’on est tous au même niveau.
Quelle est la différence entre jouer avec les Bleus et jouer avec Guingamp ?
Déjà on représente la France, donc c’est un tout autre environnement. On est avec des joueurs que l’on connait depuis plus longtemps qu’en club, j’ai joué avec certains ici quand j’étais tout petit, donc ça fait plaisir de jouer encore avec eux.
Est-ce qu’il y a une certaine fierté d’être le fils de Lilian Thuram qui est le joueur le plus capé en équipe de France ?
Oui, n’importe quel fils est fier de ce que son père a réalisé.
Quelle est son influence sur vous ?
La même que celle de n’importe quel père sur son fils. Il me donne des conseils de papa, en tant qu’ancien pro, il peut me donner des conseils sur le jeu mais globalement, ce sont des conseils d’un papa à son fils. Il me partage son expérience pour que je gagne du temps.
Est-ce que cela vous apporte plus de pression ?
Aucune. Ce n’est pas une pression d’avoir un père qui a joué au foot.
Pourquoi êtes-vous attaquant alors qu’il était défenseur ?
J’aime bien faire le spectacle alors que lui il aimait bien priver les gens du spectacle (rires). Je lui ai déjà dit. Après défendre, il le faisait très bien et j’espère faire aussi bien en tant qu’attaquant.
Il vous a dit comment il défendrait contre vous ?
Oui. Il m’a dit qu’il me casserait la jambe (rires).
Vous êtes né en Italie, vous avez un rapport particulier avec ce pays ?
Oui, c’est le pays où j’ai grandi, j’ai parlé italien dès ma naissance, j’avais beaucoup d’amis en Italie. C’est un pays que j’aime beaucoup donc ça fait plaisir de revenir.