Saúl Ñíguez, le jour où tout aurait pu basculer
jeudi 29 juin 2017
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Saúl Ñíguez, le milieu de l'Atlético, va essayer d'offrir un 5e titre à l'Espagne chez les M21 vendredi. Mais sa carrière aurait pu tourner bien court...
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Saúl Ñíguez, auteur d'un superbe triplé en demi-finale du Championnat d'Europe M21 contre l'Italie, a qualifié l'Espagne presque à lui tout seul pour la finale de vendredi contre l'Allemagne. Le niveau au-dessus, il le maîtrise aussi depuis plusieurs mois, tout le monde se rappelle encore de son festival contre le Bayern Munich en demi-finale de l'UEFA Champions League 2015/16. Mais l'histoire aurait pu vite s'arrêter pour le virevoltant milieu de l'Atlético.
Le but contre le Bayern, son "plus beau"
Allemagne-Espagne, présentation de la finale M21
En février 2015, alors âgé de 20 ans seulement, il voyage avec les Colchoneros en Allemagne pour affronter le Bayer Leverkusen en huitièmes de finale de l'UEFA Champions League. Trois semaines plus tôt, il claquait une bicyclette lors du derby madrilène remporté 4-0 contre le Real. Mais ce 25 février 2015, il vit un cauchemar qui le fait craindre pour la suite.
"La pire nuit de ma carrière"
Sorti juste avant la mi-temps après un choc avec Kyriados Papadopoulos, il est évacué de la Bay Arena avec un rein très endommagé. "Je crois que c'était mon premier match d'UEFA Champions League titulaire (le troisième en réalité) et il arrive ça. C'était la pire nuit de ma carrière, pas seulement à cause de la blessure, mais surtout parce que mon père était en larmes", s'est-il récemment souvenu dans les colonnes du Guardian (en anglais).
Le jeune espagnol a aussi abordé cette soirée dans une interview accordée à l'UEFA en avril dernier. "Je me souviens de tout : où je suis tombé, les convulsions, les coéquipiers venus me voir à l'hôpital... Cette saison, quand nous avons rencontré Leverkusen (en huitièmes encore, il avait d'ailleurs marqué), je me suis assuré d'aller à l'endroit précis où j'aurais pu tout perdre", nous déclarait-il avant de retrouver le Real dans le dernier carré.
Six semaines après ce choc terrible de février 2015, il était déjà de retour à l'entraînement mais avec d'énormes contraintes sur le plan de la santé. "J'ai joué ces deux dernières années avec un cathéter interne, à chaque match, à chaque entraînement. J'ai mis ma santé en jeu pour jouer pour l'Atlético et pour réaliser mes rêves. Je devais continuer à y croire." Et les sacrifices ont payé, il a bien fait de ne rien lâcher.