L'Italie sur le fil

L'Ukraine a quitté son fauteuil de leader du Groupe B du Championnat d'Europe des moins de 21 ans de l'UEFA. Pour leurs débuts dans la compétition, les Ukrainiens ont été défaits par un nouveau but italien inscrit dans le temps additionnel (après celui contre le Danemark). Il permet au tenant du titre de s'imposer 1-0 à Agueda. La rencontre aurait pu basculer des deux côtés, mais c'est la tête de Giorgio Chiellini qui a fait la différence, permettant aux Azzurrini de l'emporter sur le fil.

"Zlatan" Milevskiy
Le réalisme italien sonnait le glas des espoirs d'une formation ukrainienne qui était parvenue jusque-là à tenir tête à son adversaire. A la 15e minute, Artem Milevskiy (l'homme du match face au Pays-Bas) recevait le ballon dos au but et attirait la défense italienne, permettant à Olexandr Aliyev de décocher une frappe des 20 mètres qui manquait le cadre. Milevskiy, un alliage alléchant de puissance et de technique, qui n'est pas sans rappeler un certain Zlatan Ibrahimović, alimentait sa réputation déjà grandissante.

Bonne entame
Aliyev, l'une des quatre nouveautés de la formation d'Olexiy Mykhaylychenko, était omniprésent au milieu. Il suppléait Adrian Pukanych sur les coups de pieds arrêtés, mais c'est sur un coup franc adverse qu'il se mettait en évidence en repoussant un tir de Cesare Bovo. C'était ensuite au tour d'Alessandro Rosina – l'un des deux nouveaux entrants côté italien - de faire forte impression. Il pénétrait dans la surface ukrainienne et enroulait une frappe qui obligeait Andriy Pyatov à se déployer. Rosina se montrait de nouveau menaçant juste avant la pause, mais son tir passait au-dessus malgré un bon travail de Raffaele Palladino.

Sur la ligne
Palladino, le buteur, et Pasquale Foggia, le passeur, gênaient considérablement la sélection ukrainienne. Foggia obligeait l'arbitre à montrer le premier carton jaune de la soirée, après une faute de Grigoriy Yarmash sur l'ailier italien, par la suite brillant. Son excellente conduite de balle lui permettait en effet de parcourir la moitié du terrain pour semer la panique dans les seize mètres avant de glaner un corner. Puis Yarmash se rattrapait en déviant sur sa ligne une tête de Michele Canini.

Moment de panique
Milevskiy décidait ensuite de faire des siennes. A la 51e minute, le "magicien" ukrainien partait en dribbles chaloupés vers, puis dans la surface adverse, mais sans jamais réussir à se mettre en position de frappe. Les hommes de Claudio Gentile répondaient par l'intermédiaire de Bovo, dont la frappe lointaine repoussée provoquait un moment de panique dans la défense adverse. Le défenseur central Bovo était également à l'origine d'un coup franc côté gauche qui permettait à Palladino de frapper des sept mètres, avant l'intervention d'une jambe providentielle.

Sur le fil
L'Italie continuait de presser. Paolo Sammarco obligeait Pyatov à la parade. Rosina, auteur d'un très grand match, maintenait l'Ukraine dans ses derniers retranchements avec une série de centres et de coup francs, tandis que Foggia butait sur Pyatov. Dominés, les Jaunes ne se laissaient pas pour autant abattre : Aliyev reprenait un centre de Ruslan Fomin, entré en cours de jeu, obligeant Michele Canini à dégager de la tête. Les actions se succédaient de part et d'autre, mais alors que personne ne semblait en mesure de remporter les trois points, Chiellini, libre de tout marquage, reprenait victorieusement de la tête un centre de Bovo.

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