Grands, ces Petits Bleus !

Par Christian Châtelet

Angleterre - France 1-3
Menés à la pause lors de la finale, vendredi soir à Belfast, les Français sont revenus pour remporter au sprint leur premier Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA. Les Petits Bleus, entraînés par Jean Gallice, succèdent à l'Espagne qu'ils ont éliminée au second tour Elite, sur son terrain, en avril dernier.

La der de Gallice
"Les Anglais nous ont battus deux fois en quatre ans, nous les avons tenus en échec en phase de groupes (1-1), nous sommes dans une bonne dynamique", déclarait le coach tricolore avant cette finale. Il a été exaucé. Le technicien bordelais peut à présent se consacrer l'âme en paix à la préparation physique des équipes de France, "ma spécialité", rappelle-t-il.

Mauvais présage
Comme l'ensemble de l'encadrement français, Gallice a pourtant tremblé lorsque Lee Holmes ouvrait le score à la 41e minute (1-0). Mauvais présage : c'est lui qui avait marqué le but de la victoire anglaise en amical à Barnsley, le 18 novembre dernier.

Jamais battus
Les Français, connus pour leur capacité à renverser les situations et pour leur professionnalisme malgré leur jeune âge, ne se démobilisaient pas. Ils resserraient l'étau autour du but britannique. Après trois corners de suite, Abdoulaye Baldé s'emparait du ballon près du but, passait à Mohamed Chakouri, monté pour l'occasion, et le Montpelliérain égalisait de la tête (1-1).

Baldé fait la décision
Le reste se jouait sur le physique - la spécialité de qui vous savez - mais aussi sur le mental. A les voir repartir à l'attaque comme s'ils avaient encaissé un but au lieu d'avoir marqué, les Français paraissaient invincibles. De fait, ils prenaient l'avantage à la 75e minute par Baldé. Le buteur de l'Amiens SC, auteur d'un doublé en demies, était plus prompt que la défense anglaise sur un centre de Yassin Moutaouakil (1-2, 75e).

Leadbitter expulsé
Tandis que le coach anglais Martin Hunter jouait le tout pour le tout, un contre conclu par Johan Gouffran mettait fin au suspense (1-3, 88e). L'expulsion de Grant Leadbitter, n'arrangeait pas les affaires britanniques (91e), elle permettait en revanche à la génération 1986 française de respirer, puis d'exploser de joie, une minute plus tard, au coup de sifflet final.

A vous, les filles !
Son homologue féminine, qui jouera elle aussi sa finale, dimanche en Hongrie contre la Russie, peut offrir à la France un belle été.