La France connaît son adversaire par cœur

L'Espagne a beau s'être qualifiée pour sa quatrième demi-finale du Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA de rang avec un bilan parfait en phase de groupes, son sélectionneur Luis de la Fuente pense que son équipe peut encore progresser alors qu'elle se prépare à défier la France, qui l'avait battue en 2010.

Vainqueurs de six des 11 éditions du tournoi et champions ces deux dernières années, battant notamment les Français aux tirs au but en demi-finale il y a 12 mois, les Espagnols ont battu le Portugal, la Lituanie, pays-hôte, et les Pays-Bas pour terminer en tête du Groupe A avec le maximum de points pour s'offrir une revanche de la finale d'il y a trois ans.

Menés, les Petits Bleus étaient alors revenus pour l'emporter 2-1 et De la Fuente s'attend au même genre de rencontre serrée cette fois-ci. "Nous nous attendons à un match du plus haut niveau ; un match très compétitif face à de grands rivaux", a confié le sélectionneur à UEFA.com. "Les deux équipes ont montré ce dont elles sont capables dans ce tournoi et ce sera une rencontre équilibrée."

La seule inquiétude espagnole pour la demi-finale à Kaunas concerne le défenseur Jaime Sánchez qui a pris un coup à la cheville lors de la rencontre de vendredi contre les Pays-Bas, tandis que le buteur de la France Yassine Benzia devrait être disponible après avoir été victime d'une commotion cérébrale contre la Serbie à la troisième journée. Demandant à ses joueurs d'augmenter l'intensité après le succès 3-2 sur les Néerlandais, De la Fuente est enthousiaste quant à la perspective de voir son équipe exprimer tout son potentiel contre la France. 

"Nous avons la capacité de nous améliorer", a-t-il expliqué. "Je suis satisfait que nous ayons pris neuf points en phase de groupes ; c'est un accomplissement important. Nous faisons preuve de beaucoup d'autocritique et nous réalisons que nous pouvons progresser dans certains aspects de notre jeu. La France est très bonne techniquement, possède de bonnes individualités et est également solide physiquement, et nous devrons éviter de commettre des erreurs."

Francis Smerecki, son homologue français de 52 ans, était déjà à la tête de l'équipe lors de cette finale de 2010 mais il s'attend à un tout autre type de match cette fois-ci. "Un France-Espagne est toujours très attendu", a-t-il déclaré. "Nous verrons deux équipes aux styles différents. L'Espagne possède plusieurs joueurs qui attaquent individuellement ; la France est une équipe très régulière. Collectivement, je pense que nous sommes meilleurs qu'eux mais ce sera une rencontre très compliquée."

Alors que la confiance est élevée parmi ses troupes invaincues (la France a fait match nul contre la Géorgie et la Serbie et a battu la Turquie pour terminer deuxième du Groupe B), Smerecki est ravi de la progression de son équipe lors du tournoi. "Le moral est bon", a-t-il conclu. "Nous avons beaucoup progressé physiquement et je suis satisfait de l'équipe en général. Ce match représente une première demi-finale pour ces joueurs donc ils sont très motivés."