Lutte acharnée dans le Groupe A

La dernière journée du Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA promet d'être tendue, dans le Groupe A, où tout reste à jouer. Même la France, première du groupe, n'est pas encore mathématiquement qualifiée malgré ses deux victoires de prestige.

L'équipe de Francis Smerecki possède trois points d'avance au classement après ses larges victoires face aux Pays-Bas (4-1) et à l'Autriche (5-0) grâce à cinq buteurs différents. Seul un cataclysme (défaite par six buts) face à l'Angleterre, mardi à Saint-Lô, empêcherait les hôtes d'accéder au dernier carré. "Notre billet pour la demi-finale n'est pas encore définitivement validé même si l'on possède une bonne marge", déclare Smerecki. "Nous avons atteint notre objectif principal rapidement et avec la manière, parce qu'après seulement deux matches, on peut déjà songer à la Coupe du Monde (U-20 de la FIFA). Maintenant, on doit réitérer ces prestations."

Le sélectionneur français explique le début de compétition tonitruant par la force de frappe dont il dispose : "Jusqu'à présent, l'équipe a montré qu'elle possédait un beau potentiel offensif. Cette équipe produit du jeu. Je souhaite qu'elle continue dans ce sens-là et qu'on ne tombe pas en panne à un moment donné, sinon ça devient difficile de contrôler le match. On a le talent pour faire la différence, que ce soit pour le onze de départ ou sur le banc. L'équipe a un potentiel offensif, mais elle s'est aussi améliorée défensivement. C'est un groupe de joueurs sur lequel je peux compter."

Si le pays organisateur peut se permettre un faux pas, l'Angleterre devra impérativement décrocher une victoire pour atteindre le dernier carré. Le sélectionneur Noel Blake n'est pas surpris: "On s'attendait à ce que ça se joue à peu de choses, tout le monde peut battre tout le monde". Battu 1-0 par les Pays-Bas, le technicien poursuit: "Ce n'est pas la première fois qu'on affronte le pays hôte - ça nous est arrivé deux fois l'année dernière en Ukraine - donc on connaît ce genre de situation. La seconde période contre les Pays-Bas est certainement notre meilleure mi-temps depuis le début du tournoi. On a cherché à contrôler la balle et à assurer les passes. On doit être un peu plus propres et précis en attaque. Si on ajoute ça à notre jeu, alors on sera bons."

La lourde défaite des Néerlandais devant la France signifie qu'en cas d'égalité de points avec l'Angleterre et les Petits Bleus, les protégés de Wim van Zwan seraient probablement éliminés. Le sélectionneur préfère se concentrer sur ce qui est en son pouvoir avant d'affronter l'Autriche, à Mondeville. "La seule chose qui m'intéresse, c'est mon équipe et notre préparation", annonce-t-il, alors qu'il devra se passer de son défenseur Imad Najah, suspendu. "On est impatients. On a vu l'Autriche plusieurs fois en vidéo, c'est une bonne équipe, très jeune et pleine de talents. Leur seul point faible est la défense."

L'arrière-garde autrichienne a souvent été mise en danger dans la dernière demi-heure face aux Français, après une défaite initiale 3-2 contre l'Angleterre. Les chances de l'Autriche d'atteindre les demi-finales sont minces, mais elle peut encore se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde. "Nous sommes conscients qu'il sera difficile d'atteindre les demies, mais le voyage en Colombie reste d'actualité", précise le sélectionneur Andreas Heraf. "Pour nous, perdre 5-0 est certainement un coup dur, mais peu importe le score final; si on bat les Pays-Bas, on part pour la Coupe du Monde."