José Luis Mendilibar, entretien exclusif avant la Super Coupe de l'UEFA

José Luis Mendilibar a connu des débuts rêvés sur le banc sévillan. Débarqué en Andalousie en mars, le technicien de 62 ans a tout d'abord permis au FC Séville de se maintenir en Liga, avant d'offrir au club la septième UEFA Europa League de son Histoire grâce à une victoire aux tirs au but face à la Roma, en finale à Budapest. Il s'est confié au micro d'UEFA.com à l'approche de la Super Coupe de l'UEFA face à Manchester City.

Sur le triomphe en Europa League

Je n'ai pas regardé nos tirs au but, seulement ceux de la Roma. On ne s'était pas entraînés spécifiquement là-dessus avant, car ce n'est pas la même chose d'en tirer un à l'entraînement comparé à devant 60 000 personnes. Mais mes joueurs s'en sont bien tirés.

Nous avions fêté notre maintien, mais ce n'est pas la même chose que les célébrations qui suivent un triomphe en Europa League. Je ne savais même pas quoi faire. Je me disais : « Est-ce que je saute avec les joueurs ou pas ? Quand j'arrive au vestiaire, que dois-je faire ? Est-ce que je me cache ? ». Je ne savais pas quoi faire, pour être honnête.

Sur son impact instantané à Séville

Quand je suis arrivé au club, j'y ai trouvé un groupe de joueurs plutôt découragés et qui avaient tendance à baisser la tête. Nous leur avons demandé d'être plus calmes, de ne pas trop compliquer les choses, et ils l'ont compris. Les résultats se sont améliorés et cela leur a donné l'occasion de croire en ce que nous faisions.

J'ai vu les points positifs et non les points négatifs de ce groupe, et j'ai toujours essayé de faire comprendre aux joueurs qu'ils étaient la meilleure équipe que j'ai jamais entraînée dans ma carrière.

Sur ce duel face au City de Guardiola

Ça va être compliqué. (Guardiola) ne cesse de progresser. Il a fait ses preuves année après année et a maintenant atteint cet objectif de remporter la Ligue des champions avec Man City. C'est très difficile de les arrêter, car Guardiola peut les faire jouer de mille façons merveilleuses différentes, c'est un excellent entraîneur. C'est une finale pour eux aussi et ce sera difficile.

Sur Jesús Navas

Il a tout connu. C'est un gars qui vient s'entraîner, puis repart dans son village pour se détendre avec ses copains. C'est comme un grand enfant, mais c'est un plaisir de l'entraîner.

Il faut parfois le recadrer un peu. Il peut être têtu, mais il a 37 ans et sa condition physique est celle d'un joueur de 27 ou 28 ans. Parfois, vous devez lui apporter ce soutien dont il a besoin, dont tous les footballeurs ont besoin, et essayer de comprendre ce qui se passe dans sa tête.