Jürgen Klopp : “Liverpool doit rester insatiable”
vendredi 9 août 2019
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L’entraîneur de Liverpool, Jürgen Klopp, revient sur “l’irrésistible” soirée de Madrid et aborde la Super Coupe en rappelant l’importance de rester insatiable.
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Quel était votre sentiment de brandir le trophée de la Champions League ?
Jürgen Klopp : C’était irrésistible, mais toucher le trophée n’est pas quelque chose dont vous avez véritablement besoin dans la vie. Le remporter, lorsque vous en avez l’opportunité, est totalement différent, donc j’ai plus apprécié cela que le simple fait de le tenir.
Voir tous les autres le brandir était beau car vous voyez alors les émotions de tous les gens. Je garde en tête tellement d’images fantastiques que je ne pourrais jamais oublier et évidemment, l’une d’elles est lorsque Hendo (le capitaine Jordan Henderson) brandit le trophée et que nous étions là tous ensemble.
Vous avez employé le terme de “mentalité énorme” en évoquant vos joueurs, et ce fut évidemment l’un des éléments clés de la finale. Après avoir gagné, les joueurs vont encore en avoir besoin j’imagine ?
Savoir que quelque chose marche, vous aide à croire que cela fonctionnera de nouveau à 100%. Cela aide lorsque j’essaie de convaincre les gars que [tout] est possible. Dieu merci, je ne suis pas le seul dans le vestiaire à croire que ce genre de choses est possible et que cela aide énormément. Les gens, les supporters croient que nous sommes capables de faire des choses spéciales.
Il n’y a pas d’autre alternative que celle de créer une ambiance spéciale, nous devons faire ainsi. Nous savons comment cela fonctionne : quelques fois, le public commence, parfois nous devons l’initier. Là n’est pas important, ce qui importe c’est que nous pouvons la créer.
Parlons de la prochaine finale. Vous avez dit, ce n’est pas un aboutissement, que c’est le début plus qu’une fin. À l’approche de la nouvelle saison, de quoi pensez-vous avoir besoin pour construire sur ce succès ?
Rester insatiable. C’est essentiel – je n’ai aucun doute là dessus, mais il est clair que nous devons l’être. Après la finale, nous avons eu quatre semaines au cours desquelles tout le monde (nous félicitait), c’était génial où que nous allions.
C’est beau mais dans un autre monde, des choses comme celle-là peuvent vous assouplir, peuvent prendre en partie le contrôle sur vous. Nous ne sommes pas comme ça, mais il est clair que cela peut arriver. Nous avons juste à le refaire, et, pour les quelques détails qui n’ont pas été si bons, nous devons faire mieux. C’est comme cela que ça marche.
La Super Coupe se joue à Istanbul cette année. Quelle importance cela joue pour Liverpool au regard de l’histoire du club avec cette ville ?
La Super Coupe n’est pas une coupe que j’aimais vraiment regarder ces dernières années car j’étais souvent présent en finale (de Champions League ou d’Europa League). La Super Coupe est évidemment l’épreuve finale : si vous ne participez pas à cette rencontre, c’est que vous n’avez pas gagné la finale. C’est totalement différent cette année, donc nous sommes impatients. C’est un grand moment, une ville fantastique.
À quel type de match vous attendez-vous ? De nouveau deux équipes anglaises, comme lors de la finale de la Champions League. Vous attendez-vous à ce que ce soit différent ?
Par rapport à la finale de la Champions League ? Oui, je l’espère. Le match n’était pas spectaculaire, mais ce n’est pas la question. Vous avez vu que les deux équipes étaient sous pression et ont ressenti l’intensité et l’importance d’une finale, ce qui peut conduire à des choses étranges.
C’est une finale, mais la grande différence avec celle de Champions League, c’est que ce match marque une nouvelle saison, face à un adversaire différent. Je pense que Chelsea a énormément changé : un nouvel entraîneur, Eden Hazard n’est plus là.