Monaco, l'envers d'un fastueux décor

Voilà une décennie que la Super Coupe de l'UEFA s'installe chaque année en Principauté où l'on fait des miracles pour que le lever-de-rideau de la saison européenne se déroule dans les meilleures conditions.

"Tout le monde est gagnant"
Monaco est connu des amateurs de sport pour son Grand Prix de Formule 1, mais le petit Etat méditerranéen s'est aussi fait un nom en recevant, depuis 1998, la rencontre entre la vainqueur de l'UEFA Champions League et celui de la Coupe UEFA. "Il y a le Grand Prix mais la Super Coupe arrive maintenant au cinquième rang (des événements les plus importants).", explique le chef de l'organisation de la Super Coupe de l'UEFA Pierre Uboldi. "Pratiquement tous les hôtels sont complets entre Menton et Cannes. Cela profite à Monaco économiquement mais ça profite aussi à toutes les communes limitrophes. Tout le monde est gagnant."

Renommée mondiale
"Le Prince Rainier III voulait organiser ce match parce qu'il fait connaître Monaco dans le monde entier. La famille (princière) aime le foot. Mais surtout on parle de Monaco pendant quinze jours. Monaco est une destination de football", ajoute Uboldi, par ailleurs secrétaire général de l'AS Monaco FC. "L'organisation de la future Super Coupe commence dès que la précédente est terminée", explique-t-il encore. "On fait un débriefing de ce qui s'est passé. A partir du mois de décembre, on voit les dossiers qui concernent la promotion de la Ville. Puis des réunions s'organisent peu à peu dans les différents services gouvernementaux. On monte en puissance à partir de mai où on est sur le dossier quotidiennement pour arriver sur les quinze derniers jours d'août où, alors là, il n'y a pas d'heures."

Un haut lieu du football
Les 30 000 habitants de la Principauté sont en grande partie tournés vers le tourisme et le sport. "Le public vibre pour le football. Ici, les spectateurs peuvent venir, s'asseoir, amener leurs enfants et savent qu'il n'y aura pas de problèmes dans les tribunes. C'est très important. Les gens viennent pour voir du football, pas des bagarres dans les tribunes." Pour Uboldi lui-même, l'expérience est unique. "Il faut mener de front l'organisation du Championnat de France et la Super Coupe. Mais la Super Coupe, nous la regardons un peu d'un œil différent puisque que club n'est pas impliqué. Mais un match de Super Coupe me permet de voir des choses que je ne peux pas voir dans le Championnat. On a la responsabilité de l'organisation et non de l'équipe." Et depuis dix ans Monaco remplit admirablement cette double tâche délicate de recevoir la famille du football européen et de lancer la saison.