Coman : « Je me suis fait chambrer par tout le monde ! »
Résumé de l'article
« J'avais peur de mettre la tête », nous confie Kingsley Coman, l'homme qui a offert au Bayern sa sixième UEFA Champions League d'un auguste coup de casque contre Paris.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Kingsley Coman n'oubliera jamais cette date du 23 août 2020, lui qui marquait ce soir-là le but de la victoire pour le Bayern Munich en finale d'UEFA Champions League face à son club formateur du Paris Saint-Germain. Interview exclusive.
Alors que les Bavarois se préparent à affronter Séville en Super Coupe de l'UEFA, à Budapest le 24 septembre, l'ailier international français est actuellement à l'isolement suite à un test positif au COVID-19 et devrait manquer la Super Coupe. Il nous a cependant accordé de longues minutes.
UEFA.com : Un club comme le Bayern, ça veut toujours tout gagner non ?
Kingsley Coman : Oui, bien sûr. On veut enchaîner les titres. Ce n'est pas une compétition que vous disputez tous les ans, il faut gagner la Champions League pour avoir la chance de la remporter. Cette chance, nous l'avons et nous allons tout faire pour la saisir.
À quel genre de match vous attendez-vous face à Séville ?
Ça sera un joli match. C'est une équipe qui aime contrôler la possession, qui est très à l'aise balle au pied, comme la plupart des équipes espagnoles. Ça ne sera pas facile, mais je suis confiant tant qu'on reste organisés et motivés sur le terrain.
Vous avez marqué le but qui permet au Bayern de jouer cette rencontre. Pouvez-vous revenir sur ce moment unique ?
C'est arrivé très vite. J'étais dans la surface, le ballon était sur la droite alors je me suis un peu recentré. Sur le moment, vous ne pensez à rien, le ballon vient et je mets la tête. Ce n'est pas mon point fort, j'ai même eu un peu peur quand je l'ai mise, mais c'est rentré.
Vous avez eu un peu peur ?
Toujours oui, ça n'a pas changé. Ça se voit, juste avant de mettre la tête, je ferme les yeux. C'est instinctif, un réflexe. J'essaie toujours de garder les yeux ouverts, mais à la dernière seconde ils se ferment d'eux-mêmes.
On vous a chambré après ce but de la tête ?
Oui, tout le monde ! Un jour avant le match, on a travaille le jeu de tête à l'entraînement. J'en ai pas mise une ! En général, on se moque de ma phobie du jeu de tête. Bien sûr, c'est de bonne guerre et ça l'était encore plus après ce but en finale.
Vous avez vécu le rêve de tout joueur en marquant l'unique but d'une finale de C1...
Oui, et c'était extraordinaire. D'habitude, je ne fête pas trop mes buts, ils ne me procurent pas vraiment d'émotion. Je préfère créer des occasions pour mes coéquipiers, je n'ai pas cette petite voix intérieure qui me dit « ouais, super ! ». Mais là, c'était différent. Ce but, je l'ai fêté. J'étais rempli d'émotion, c'était magnifique. Ce que j'ai ressenti était incroyable.