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Plea: "Plus les saisons passent, plus je deviens tueur"

Alassane Pléa n'était pas attaquant avant d'arriver à Nice. Aujourd'hui, aux côtés de Mario Balotelli, il se prépare pour affronter la Lazio en tant que meilleur buteur de l'UEFA Europa League après deux journées. Interview exclusive.

Alassane Pléa : "On a les qualités pour passer la phase de groupes"
Alassane Pléa : "On a les qualités pour passer la phase de groupes" ©UEFA.com

Avec 4 buts en deux matches, Pléa est avec Kokorin et André Silva, au sommet des meilleurs marqueurs cette saison. Alors que son club de l'OGC Nice se prépare pour une double confrontation périlleuse avec la Lazio, à Rome, le joueur de 24 ans a répondu aux questions d'UEFA.com

Pléa, il est de retour au sommet après une grave blessure
Pléa, il est de retour au sommet après une grave blessure©AFP/Getty Images

UEFA.com : Déjà quatre buts en UEFA Europa League cette saison, vous êtes le meilleur buteur. Ce sont des débuts extraordinaires, est-ce qu'on peut s'attendre à la même chose pour la suite ?
Alassane Pléa : On va essayer ! Cette année, on a très, très bien débuté en UEFA Europa League. On a mis beaucoup de buts, on a deux victoires. L'année passée, on n'était pas préparés. On a été surpris par l'intensité, l'intensité des matchs, le physique. C'était au-dessus. C'était beaucoup plus fort que la Ligue 1. Aujourd'hui, je pense que nous sommes un peu plus préparés, nous abordons mieux les matches. Cela se voit. On a super bien commencé. Dans cette compétition, on envie d'aller beaucoup plus loin. On en a les moyens. On va essayer de se qualifier.

Marquer un but dans le championnat de France et marque un but en Europe, est-ce que ce sont des saveurs différentes ?
Oui, il y a beaucoup de saveur dans une compétition européenne. C'est contre les équipes étrangères. C'est regardé par beaucoup de monde. La Coupe d'Europe, cela a une saveur particulière. Nous avons tous envies de la jouer. Il y a des gens qui rêvent de la jouer et de marquer dans cette compétition.

Bon ça risque d'être un peu difficile contre la Lazio dans les deux prochains matches...
C'est vrai, nous nous attendons à deux matchs de costauds. C'est une très, très belle équipe. On a vu des images. Ils sont très, très bien. Ce seront deux matches charnière. Nous sommes attendus. On va aller là-bas pour un match compliqué. On a toutes les qualités pour faire quelque chose là-bas, ramener des points. On sait que si on gagne là-bas on sera en bonne position pour se qualifier. C'est un club italien, ce sera un match rugueux. Ce sera compliqué, mais c'est des matchs qu'on a envie de jouer parce que la Lazio, c'est un très grand club. On a envie de briller dans ces matches quand on est joueur.

 

Nice a changé de tactique cette saison. Est-ce que cela vous convient mieux et a-t-il été facile de s'adapter ?
C'est vrai que toute l'année passée nous avons joué en 4-3-3 et nous ont perdu beaucoup de joueurs à l'intersaison. En ce début de saison, nous avons eu du mal à trouver notre schéma de jeu. Depuis quelque temps, nous sommes passés en 4-4-2 et cela nous a souri. Nous avons remporté des matchs et dans le jeu, nous sommes mieux. Jouer à deux devant nous donne plus de poids offensif avec l'apport des couloirs. Au début, c'est un peu difficile. Mais à l'entraînement on travaille énormément sur le plan tactique. Nous travaillons ce schéma. On en est de mieux en mieux sur le terrain. On a des petits ajustements à faire. Pour l'instant c'est le schéma qui nous convient.

Nice a déjà battu Zulte-Waregem et le Vitesse
Nice a déjà battu Zulte-Waregem et le Vitesse©AFP/Getty Images

La saison dernière a été exceptionnelle (3 place en Ligue 1). Est-ce que vous vous y attendiez ?
Il y a deux ans déjà nous avion terminé à la quatrième place. À l'intersaison, quand nous avons vu les joueurs qui sont arrivés, à l'entraînement comment ça jouait, ça joue super bien. On s'est dit  qu'on pouvait faitre quelque chose dans ce championnat. Après, on s'en est donné les moyens. On s'est donné à fond à chaque match. C'est vrai que c'était une saison exceptionnelle. Finir troisième, c'était très, très bien. Dans le jeu, nous avons pris beaucoup de plaisir. C'était magnifique, historique pour le club de finir troisième. C'était bon de jouer les barrages en Champions League (défaite contre Naples). Le club de l'avait jamais fait. Franchement, c'était quelque chose d'exceptionnel.

En février, vous vous êtes gravement blessé. Dans ces cas-là, quels sentiments éprouve-t-on ?
Oui, c'est un sentiment bizarre. C'était une très belle saison. J'étais bien. J'avais de bonnes statistiques. Se blesser à nouveau, pour la deuxième fois en deux ans, c'était triste. Mais je me suis vite remis dedans. J'espérais que mes coéquipiers fassent une superbe saison. Je savais que j'avais en profité la saison d'après. J'étais à fond derrière. C'est vrai que c'est frustrant de ne pas pouvoir les aider. Mais ils s'en sont supers bien sortis. Je me suis soigné et grâce à eux on a joué les barrages et on s'est qualifiés en UEFA Europa League.

Thierry Henry, l'idole de jeunesse
Thierry Henry, l'idole de jeunesse©Getty Images

Quelles ont été vos idoles de jeunesse ?
Des attaquants. Ronaldo R9, Thierry Henry aussi. C'était mon idole de jeunesse. J'ai toujours été attiré par des attaquants. Thierry Henry était mon idole.

Qu'avait-il de spécial ?
Son style, c'est un buteur. Sur le terrain, j'aimais sa classe. Après, il a fait une carrière exceptionnelle. Il a joué à Arsenal... partout il a marqué. Ce fut un très, très grand joueur.

Qui en particulier vous a appris des choses que vous avez intégrées dans votre jeu ? 
À Lyon, ce n'était pas un joueur, c'était plus un entraîneur, l'entraîneur des attaquants, c'était Sonny Anderson. Avec lui on a travaillé énormément devant le but. Il m'a donné énormément de conseils. Là-bas, j'ai appris beaucoup de choses. Après, j'ai joué avec de grands joueurs comme Ben Arfa, Lisandro Lopez, Gomis. C'étaient des très grands joueurs. Ils m'ont toujours dit que j'avais la qualité et que je devais travailler. Pour moi, il n'y a que le travail qui paye. Voilà les conseils qu'ils m'ont donnés.

Pléa:
Pléa:©AFP/Getty Images

Est-ce que votre jeu a évolué entre début de votre carrière est aujourd'hui ?
Oui, j'ai énormément progressé. J'ai pas été formé attaquant. L'entraîneur Puel n'a remplacé en neuf à Nice. Depuis la première saison, mon jeu a beaucoup évolué. Physiquement, dos au but, j'ai énormément progressé. Je suis content de cela. Je sais que j'ai encore une marge de progression. Je travaille pour être au mieux. C'est bien de pouvoir progresser comme ça.

Pour vous quelle est la qualité la plus importante pour un attaquant ?
Le sens du but, la finition, un attaquant, on lui demande de marquer des buts. Il faut qu'il ait des statistiques. Après, je n'ai pas été formé avec la mentalité du tueur. Je travaille aussi beaucoup pour aider l'équipe. Plus de saisons passent, plus je deviens tueur. Sur les statistiques, je progresse saison après saison. Il y a des attaquants comme Mario et chez qui c'est inné, c'est dans leur jeu. Chez d'autres, cela vient avec le travail. Moi je suis plutôt de cette catégorie. J'ai besoin de travailler sur la chaque jour à l'entraînement.

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