UEFA.com fonctionne mieux avec d'autres navigateurs
Pour profiter au mieux du site, nous recommandons d'utiliser Chrome, Firefox ou Microsoft Edge.

Djorkaeff, jour de gloire à l'Inter

Alors que l'UEFA Europa League arrive à son dénouement, Youri Djorkaeff raconte sa campagne victorieuse avec l'Inter en 98.

Youri Djorkaeff fête sa victoire en Coupe UEFA en 1997/98
Youri Djorkaeff fête sa victoire en Coupe UEFA en 1997/98 ©Getty Images

Alors que l'UEFA Europa League arrive à son dénouement pour 2014, Youri Djorkaeff raconte sa campagne victorieuse avec le FC Internazionale Milano en 1997/98. Lors d'une finale qui s'est déroulée au Parc des Princes, à Paris, celui qui allait remporter la Coupe du Monde de la FIFA avec la France quelque temps plus tard, défaisait un autre club italien, la SS Lazio 3-0.

Aucun club français n'a jamais remporté la Coupe UEFA ni l'UEFA Europa League et les joueurs français ne sont pas nombreux à avoir accompli cet exploit. Parmi eux, on peut même dire que Djorkaeff a fait mal aux clubs français, éliminant l'EA Guingamp (Intertoto), l'Olympique Lyonnais et le RC Strasbourg.

Quels souvenirs gardez-vous de la victoire ?
1998 c’est une grosse année car derrière il y a eu la Coupe du monde en juillet. En mai, on joue le titre avec l’Inter jusqu’à deux journées de la fin et on forme avec Ronaldo un duo d’attaque qui sera élu comme le meilleur en Italie. Et puis, il y a cette Coupe de l’UEFA. Le fait le plus marquant de la campagne c’est la demi-finale au Spartak Moscou, disputée sur un terrain stabilisé. Ronaldo a marqué à la dernière minute. Et derrière, on a réalisé le match parfait en finale contre la Lazio Rome (3-0). Brandir la Coupe au Parc des Pinces, c’était une de mes plus belles satisfactions. C’était une manière de réunir l’Inter et Paris, mes deux clubs les plus symboliques. C’était un très grand moment de joie. Je me souviendrai toujours d’avoir descendu les Champs-Élysées entre nous. Je ne pensais pas que trois mois après, je les descendrais avec les Bleus.

Ronaldo avait marqué lors de cette finale. Quelle était son importance dans l’équipe ?
Il était phénoménal (on l'appelait d'ailleurs Il Fenomeno en Italie). On était une très bonne équipe et Ronaldo nous a donné le plus pour être une grande équipe. Il était au-dessus du lot, le seul à pouvoir faire la différence tout au long de la saison. Je me souviens de ce but marqué contre la Lazio en feintant le gardien sans toucher le ballon. C’était incroyable. Mais ça, il le faisait à tous les entraînements, donc on n’était pas surpris. Gigi Simoni se régalait tellement de la qualité technique de l’équipe qu’il ne pouvait pas s’empêcher de finir chaque séance par un petit jeu. Cela partait en parties de fous rires.

Il y avait aussi Javier Zanetti…
Oui, qui est toujours là. C’est incroyable. On partageait la même chambre en déplacement. Je le connais donc bien. Il était tous les jours le premier à l’entraînement : au footing, aux étirements, à la musculation. Nous, on traînait un peu. Parfois, on était un peu moins bien. Lui, toujours pareil. Il n’était jamais blessé. C’était un exemple et un bon capitaine.

La campagne vous avait menés à Lyon et Strasbourg. Se qualifier en France, cela avait procuré quels sentiments ?
C’est toujours délicat parce que ce sont deux anciens clubs (sic). Quand tu vas en Italie qui était à l’époque le meilleur championnat au monde et que tu reviens en France, tu mesures le décalage. On avait joué à Guingamp qui aurait dû mener 3-0 à la mi-temps. Au final, on a gagné 2-0. On méritait 1000 fois de se faire sortir par ces équipes françaises. Mais quand celles-ci jouaient contre des grandes équipes, elles avaient peur, elles ne savaient pas comment faire. Le complexe était flagrant. Un complexe qu’on a cassé en 98 avec l’équipe de France.

En quart de finale, vous aviez affronté Schalke 04 qui avait battu l’année précédente en finale.
Ce qui est bien avec les Italiens, c’est qu’on apprenait vite et qu’on ne rééditait pas les erreurs. La première fois en finale, on les avait pris un peu de haut. On avait pensé qu’on était supérieurs au football allemand qui est un peu prévisible. C’était une cruelle désillusion de perdre cette finale. Et cette année, ce sont les Allemands qui nous ont pris de haut avec le retour chez eux et on les a battus à l’italienne en prolongation.

Sélectionné pour vous