Obraniak s'accroche au résultat

Le bon match nul 1-1 obtenu sur le terrain du FC Dynamo Kyiv par le FC Girondins de Bordeaux reste l'atout n°1 des Français avant le retour, si l'on en croit Ludovic Obraniak, qui a égalisé en Ukraine, jeudi dernier.

L'international polonais né en France a fait parler son pied gauche, trois minutes après l'ouverture du score de Lukman Haruna, en 16es de finale aller de l'UEFA Europa League, mais le Dynamo a dominé la rencontre avec 17 frappes au but contre cinq pour Bordeaux.

"On a montré de la solidarité", déclarait Obraniak au lendemain de la rencontre. "On aurait pu en prendre deux ou trois car Kyiv a beaucoup poussé. On est tombé sur une très très belle équipe qui était dans une forme inattendue. Elle était dans une période de deux mois sans compétition (en raison de le trêve hivernale). Mais j'ai trouvé beaucoup de fraîcheur mentale et physique dans cette équipe."

"Quand on arrive en fin de stage, comme ça, c'est quitte ou double", ajoute le joueur de 28 ans. "Cela dépend de comment on a travaillé. Et là, je les ai trouvés tous particulièrement affûtés, capables de faire les courses, d'enchaîner, pour une équipe qui ne fait que des matches amicaux, cela nous a surpris. Et encore, il leur manquait certaines individualités devant comme (Ideye) Brown (pas encore rentré de la Coupe d'Afrique)."

"Ils sont largement plus forts que les adversaires que nous avons pu remporter en poule. L'équipe de Newcastle que nous avons rencontrée n'était pas vraiment l'équipe de Newcastle. Mais même dans mes périodes lilloises (où Obraniak a joué en Champions League), cela faisait longtemps que je n'avais pu rencontrer une belle équipe comme ça, européenne."

Alors que peut faire Bordeaux au retour, notamment après sa défaite 4-0 à domicile, dimanche, contre l'Olympique Lyonnais. Obraniak trouve tout de même des raisons d'espérer. "Notre équipe a du caractère. On a montré qu'on était capable de faire les efforts les uns pour les autres. Je ne sais pas si le résultat du match était mérité mais notre courage a été récompensé par un bon match nul."

"Maintenant, le résultat reste le résultat, c'est un bon résultat. Il nous permet de garder espoir, même plus que de l'espoir et d'avoir de l'ambition pour ce match retour. On sera dans un contexte différent, à domicile, mais je pense qu'il faudra montrer autre chose sur le plan offensif pour pouvoir éliminer cette équipe."

S'il veut passer enfin les 16es de finale, le finaliste 1996 Bordeaux devra aussi pallier de nombreuses défections dues à des blessures. Landry Nguemo (genou), Henrique (cuisse) et Diego Rolán (cheville) sont déjà forfait. L'arrière cental Marc Planus (mollet), Lamine Sané (cuisse), Mariano (genou) et l'autre arrière d'aile Benoît Trémoulinas sont incertains. "Je vais être obligé de faire tourner", regrette le coach Francis Gillot. "C'est dommage, après une bonne phase de groupes, nous voulions jouer cette compétition à fond."