Rémi Garde doublement motivé contre Bilbao

Rémi Garde s'attend à un match "ouvert" jeudi soir au stade de Gerland face l'Athletic Club, et l'entraîneur Olympique Lyonnais n'a aucun doute sur la mobilisation de ses joueurs avec ce choc des extrêmes dans le Groupe I de l'UEFA Europa League.

Les deux équipes se sont déjà rencontrées en match amical de pré-saison au plein de cœur de l'été : le 13 juillet, les Basques l'avaient emporté 2-1 au stade des Alpes de Grenoble, une rencontre qui n'apporte "pas vraiment d'enseignement" pour l'entraîneur lyonnais, "d'autant qu'on sortait d'un stage de préparation à Tignes."

Pourtant, suite à cette rencontre, l'OL et l'Athletic ont connu des trajectoires presque diamétralement opposées : les Gones n'ont enregistré qu'une défaite cette saison, toutes compétitions confondues et occupent la première place de leur groupe. De son côté, Bilbao enchaîne les contre-performances, au point d'afficher une décevante 17e place en Liga, ainsi qu'un nul et une défaite en Europa League. Pas de quoi rassurer outre-mesure Rémi Garde, toutefois.

"C’est un match européen face à une formation qui a brillé l’année dernière dans cette compétition, et vraiment brillé", précisait-il. "C’est une équipe qui aime bien posséder le ballon et ne se laisse pas manœuvrer facilement, même si elle n’est pas en bonne position dans ce groupe ou en Liga, mais je pense qu’elle a prouvé ces derniers matches son potentiel."

Alors que tous les regards sont tournés vers l'affiche de Ligue 1 dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, Garde estime qu'il n'y a pas de démobilisation dans son groupe. "Je n’ai pas de crainte à ce sujet, car on a deux motivations : s’approcher de la qualification, et affronter une équipe qui a été finaliste l’an dernier, en battant des clubs comme Manchester United (FC)."

Privé de Yoann Gourcuff et Clément Grenier, en phase de reprise, le coach rhodanien n'hésite pas à aborder ses sujets d'inquiétude avant d'affronter le finaliste de la dernière édition. "Je crains plusieurs joueurs, même ceux qui n’ont pas encore joué, comme (Fernando) Llorente qui n’a pas commencé, Aritz (Aduriz) et (Iker) Muniain. Mais j’ai l’habitude de parler d’un collectif quand je m’exprime sur mon équipe, donc je fais la même chose pour mon adversaire, par respect."

Un respect partagé par son homologue Marcelo Bielsa : "L’OL a peut-être des joueurs moins célèbres que la saison passée, mais qui sont destinés à le devenir, c’est la relève : ils sont capables de produire une grande qualité de jeu." L'entraîneur, prudent, répond aux questions des journalistes les yeux baissés. "Je suis inquiet du nombre de buts que nous encaissons. Nous sommes inquiets de notre classement actuel (en Liga)."

En homme d'expérience, il dresse un portrait sans concession de la situation : "Soyons clairs : il nous faut gagner trois des quatre matches qu'il nous reste, alors celui de demain est une opportunité qu'il ne faudra pas laisser passer", poursuivait-il, avant de sonner la charger d'une voix douce : "J'attends demain la rébellion d’une équipe qui a vu lui échapper une victoire à sa dernière sortie."