Analyse du match, West Ham 2-0 FC Séville
mardi, 22 mars 2022
Résumé de l'article
Le panel des observateurs et observatrices techniques de l'UEFA revient sur l'élimination du spécialiste du FC Séville par West Ham en Europa League.
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West Ham United a offert à ses supporters une soirée inoubliable jeudi dernier en battant Séville 2-0 au London Stadium et en se qualifiant pour les quarts de finale de l'UEFA Europa League contre l'Olympique Lyonnais.
Dans cet article présenté par Swissquote, le panel des observateurs et observatrices techniques de l'UEFA se penche sur ce qui a fait basculer le match retour.
Revoir les temps fort du match
1-0: Tomáš Souček (39e)
2-0: Andriy Yarmolenko (112e)
Systèmes
West Ham
En possession du ballon, West Ham jouait dans un 4-3-3 bien organisé et bien équilibré. Declan Rice (41) et Manuel Lanzini (10) ont joué des rôles clés en venant en profondeur pour demander le ballon entre les lignes et en offrant des options aux défenseurs centraux pour construire.
Rice, en particulier, a excellé en tant que lien entre la défense et l'attaque, et s'est montré infatigable dans et hors de la possession du ballon. Plus haut sur le terrain, les attaquants Diego Fornals (8) et Saïd Benrahma (22) sont descendus en profondeur et à l'intérieur par moments pour ouvrir les flancs aux latéraux Ben Johnson (31) et Aaron Cresswell (3).
Comme le montre le deuxième but, Fornals s'est bien relié au milieu de terrain et a créé de nombreuses bonnes actions offensives. L'observateur de l'UEFA a noté comment Lanzini et Souček (28) ont soutenu Antonio (9) en exerçant un pressing au milieu, tandis que Fornals (8) et Benrahma (22) se sont écartés pour surveiller les courses potentielles des latéraux de Séville. Plutôt que d'exercer un pressing haut en permanence, West Ham s'est replié en 4-4-2 à la perte du ballon.
FC Séville
Séville démarrait en 4-3-3, tant en possession du ballon que sans le ballon. Les arrières Jesús Navas (16) et Ludwig Augustinsson (3) se montraient offensifs tandis que Tecatito Corona (9) et Anthony Martial (22) se repiquaient vers l'intérieur pour leur laisser des espaces. L'un des aspects de leur jeu de construction consistait à faire descendre les attaquants en profondeur pour offrir des options pour des séquences de passes courtes. Lorsque le pressing de West Ham rendait de telles combinaisons impossibles, les visiteurs cherchaient des ballons plus longs en direction de l'attaquant Youssef En-Nesyri (15), qui tentait soit de conserver le ballon, soit de le transmettre à des joueurs comme Corona et Joan Jordán (8).
Sans le ballon, Corona et Martial tentaient de stopper les courses vers l'avant des latéraux de West Ham, tandis qu'Ivan Rakitić (10) et Jordán pre^taient main forte à En-Nesyri en défendant les zones axiales et que Thomas Delaney (18) se mettait en sentinelle.
Faits marquants
La vidéo ci-dessus met en évidence l'utilisation efficace de la largeur par West Ham. Le premier clip, par exemple, montre une des longues passes diagonales pour changer le jeu afin de trouver des espaces dans la défense compacte de Séville. Les latéraux Johnson et Cresswell ont été impliqués régulièrement et ont contribué chacun à cinq centres dans le jeu ouvert.
Le deuxième clip (64:31) montre une autre attaque où les hommes de David Moyes ont changé d'aile, autre exemple de la façon dont leur système compact leur permettait d'amener rapidement des joueurs dans des positions dangereuses. Rice a joué un rôle déterminant. Lui et Lanzini ont dicté le tempo tout au long du match.
Cela nous amène à l'impressionnante sérénité dont a fait preuve une équipe de West Ham jouant à ce stade d'une compétition de l'UEFA pour la première fois depuis quatre décennies contre l'équipe spécialiste de l'UEFA Europa League, six fois vainqueur du trophée. On a pu voir Moyes faire régulièrement des gestes à ses joueurs pour qu'ils gardent leur calme et jouent avec patience, Rice, en tant que capitaine, transmettait également ce message sur le terrain.
Rice a parlé après coup du plan pour «les presser», «jouer avec une haute intensité». Avec Lanzini et Souček, ils ont maintenu un rythme exceptionnel. Rice lui-même a d'ailleurs terminé la soirée avec plus de récupérations (neuf) que tout autre joueur sur le terrain.
Le gardien de Séville, Bounou, a admis que son équipe était «très fatiguée» pendant la prolongation et l'observateur de l'UEFA a suggéré que les visiteurs avaient eu du mal à faire face à la puissance et à l'intensité physique de l'équipe anglaise. Personne n'a mieux incarné ces qualités qu'Antonio, qui non seulement a bien gardé le ballon, permettant à ses collègues de monter, mais a été impliqué dans plus de duels (25) que n'importe quel autre joueur de l'UEFA Europa League la semaine dernière.
Du côté de Séville, on a d'abord eu du mal à remonter le ballon face à des adversaires compacts et agressifs. Il y a eu un arrêt crucial du gardien de but Alphonse Areola devant En-Nesyri à 0-0, mais bien qu'ils aient eu 929 touches de balle – un total qui n'a été dépassé que par le Real Betis lors des matches retour de la semaine dernière – les Andalous n'ont réussi que deux tirs au but contre huit pour West Ham.