Ayoub El Kaabi raconte l'Olympiacos, la finale de l'Europa Conference League et les clés de son succès

Ayoub El Kaabi ne cesse d'impressionner en UEFA Europa Conference League depuis que l'Olympiacos a été reversé dans cette compétition pour la phase à élimination directe. Ses dix buts en huit matches ont permis à l'équipe grecque de se qualifier pour la finale, où l'attend la Fiorentina, et lui suffiront très certainement pour décrocher le titre de meilleur buteur.

Pas mal pour un joueur de 30 ans qui en est à sa première saison en compétition européenne. Nous avons rencontré l'attaquant marocain.

Sur son enfance au Maroc

Mon enfance a été typique. Je viens de Derb Mila, un quartier modeste de Casablanca. J'ai commencé à jouer dans la rue et, à force d'assiduité et de détermination, j'ai trouvé ma voie. J'ai compris que le succès est le fruit d'un travail acharné, d'une volonté et d'une orientation divine.

Pendant les vacances, je complétais mes revenus par divers petits boulots, principalement des travaux dans les charpentes. J'ai fait du nettoyage de tapis, du colportage de sel. J'ai travaillé dur pour subvenir à mes besoins et j'en suis fier. Cela m'a appris à vivre. Cela m'a appris que la vie n'est pas facile.

Sur son arrivée à l'Olympiacos en août dernier

Lorsque j'ai reçu l'offre de l'Olympiacos, j'y ai vu un défi personnel. L'Olympiacos est un club prestigieux, toujours en lice pour les titres nationaux et engagé dans la compétition européenne.

Je rêvais de participer à une compétition européenne. Aujourd'hui, grâce à Dieu, nous avons atteint la finale et nous ne sommes plus qu'à un petit pas de la plus grande des joies, brandir ce trophée ! Un rêve qui, je l'espère, se réalisera le 29 mai.

Sur ses cinq buts contre Aston Villa

Après notre remontée (après avoir été menés 4-1) contre le Maccabi Tel-Aviv, la confiance a explosé dans notre équipe. Tout s'est concrétisé en Angleterre, devant un grand nombre de nos fervents supporters. Rien n'est inaccessible à ceux qui persévèrent.

Nous n'avions jamais atteint les demi-finales auparavant, et encore moins la finale elle-même. Nous étions tous fiers et ravis, surtout lorsque les gens nous ont accueillis à l'aéroport. Il n'y a pas que nos supporters, toute la Grèce est fière de nous.

Sur l'importance de José Luis Mendilibar

Notre entraîneur est arrivé à un moment très délicat. Il a beaucoup d'expérience, il a entraîné de nombreuses équipes et a remporté la Ligue Europa avec Séville. Il m'a donné beaucoup de confiance, m'a permis d'être à l'aise sur le terrain, m'a donné plus de liberté. Je le remercie, ainsi que tout le staff technique et les kinés du club. Ils veillent toujours à ce que nous soyons en pleine forme.