EURO 1980, l'Allemagne de l'Ouest s'impose en finale sur la Belgique

Leur position de grands favoris ne gêne pas les Allemands pendant la première mi-temps, que Bernd Schuster domine à nouveau de sa vitesse d'analyse et d'exécution. Dans une course en diagonale de droite à gauche il s'échange le ballon avec Klaus Allofs avant de tenter un lob qui heurte Horst Hrubesch courant vers le milieu. Lors de la finale de la Coupe des champions, trois semaines auparavant, il vécut des moments difficiles après être devenu remplaçant.

Considéré comme bon dans le jeu aérien mais dans aucun autre compartiment du jeu (il a été surnommé le Monstre), il fait changer quelques opinions avec un tir à ras de terre en pleine course. Hansi Müller frappe violemment sur la transversale et Jean-Marie Pfaff doit sauver des frappes lointaines d'Allofs (après avoir passé trois défenseurs) et Schuster. Malgré leur résistance, les Belges sont presque perdus.

Comme souvent, la mi-temps change la physionomie du jeu. Dans la première demi-heure, François Van der Elst tente à nouveau sa chance après un bon travail de Jan Ceulemans. René Vandereycken blesse Hans-Peter Briegel sur un horrible tacle puis permet à Harald Schumacher de faire un arrêt somptueux. Lorsque Van der Elst attaque à nouveau, Uli Stielike semble l'avoir accroché aux abords de la surface de réparation, il s'écroule et l'arbitre siffle un penalty.

Mais alors que la prolongation n'est plus très loin, Karl-Heinz Rummenigge tire un corner côté gauche, Pfaff sort alors qu'il n'aurait pas dû et Hrubesch marque le but de la tête au premier poteau. Son premier but encaissé en match international fut une énorme déception pour ce gardien magnifique, qui était inconsolable au coup de sifflet final.

Le dernier et le meilleur des tournois à quatre équipes a été suivi d'une compétition qui ne fit rien pour l'élargissement du tournoi. Il est étrange que les Coupes du Monde (1934 et 1990) et les Championnats d'Europe des Nations (1968 et 1980) les moins réussis se soient déroulés en Italie, qui disposait pourtant d'infrastructures parfaites et de la passion du jeu. Même la meilleure équipe de ce tournoi ne fut applaudie que pour ses qualités physiques, avec une préférence pour Briegel, un ancien décathlonien, vu comme l'avenir du football. Un avis qui heureusement fut contredit lors de la finale suivante de la Coupe du Monde.

La formation allemande avant la finaleBob Thomas Sports Photography vi

Compos

Belgique : Pfaff; Renquin, Millecamps, Meeuws, Gerets; Mommens, Vandereycken, Van Moer, Cools (c); Ceulemans; Van Der Elst
Remplaçants : non renseigné
Sélectionneur : Guy Thys

Allemagne de l'Ouest : Schumacher; Briegel (Cullmann 55^e), Karl-Heinz Förster, Stieleke, Dietz (c), Kaltz; Müller, Rummenigge, Schuster; Hrubesch, Allofs
Remplaçants : non renseigné
Sélectionneur : Jupp Derwall

Arbitre : Nicolae Rainea (Roumanie)