Aragonés raconte le sacre espagnol de Vienne
dimanche 1 juillet 2012
Résumé de l'article
Alors que l’Espagne tente de devenir la première nation à conserver le trophée de l'EURO, rencontre avec Luis Aragonés, qui a initié cet âge d’or.
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Alors que l’Espagne tente de devenir la première nation à conserver le trophée Henri Delaunay et poursuivre son âge d’or, UEFA.com a rencontré Luis Aragonés, l’homme qui a façonné cette équipe qui a mis un terme à 44 d’abstinence au palmarès, en brandissant la Coupe à Vienne il y a quatre ans. Le sélectionneur se confie sur cette soirée-là.
UEFA.com : Comment s’était déroulée la compétition pour l’Espagne avant la finale ?
Luis Aragonés : Nous avions construit une équipe pour gagner, une équipe qui n’était jamais satisfaite dans la défaite. Pour qu’elle puisse perdre, il fallait vraiment que beaucoup de choses n’aillent pas, parce qu’en temps normal ils étaient très forts, ils pouvaient jouer, ils étaient intelligents, psychologiquement, ils étaient solides. J’ai même parfois été surpris par la force mentale de cette équipe. Peu importe s’ils affrontaient les meilleurs joueurs ou les pires, ils avaient une extraordinaire force mentale et cela nous a aidés à ne jamais baisser les bras et à continuer à y croire pendant tous les matches pour obtenir la victoire.
UEFA.com : Comment avez-vous préparé vos joueurs pour cette finale ?
Aragonés : J’ai pris un chemin différent de celui qu’ils attendaient. J’ai commencé à leur raconter des anecdotes sur différents joueurs de l’équipe adverse, des choses vraiment importantes, pour qu’ils puissent entamer le match aussi calmement que possible. Nous possédions déjà notre plan de jeu, nous savions déjà comment nous allions agir sur la pelouse. Nous savions qu’il nous faudrait conserver le ballon et attaquer lorsque cela était possible. Nous savions que si nous possédions le ballon, le match était à nous. Nous avons essayé de dissiper la nervosité et l’anxiété qu’un groupe peut porter avant une finale. Nous avons raconté des anecdotes, et je leur ai parlé un peu des défauts de leurs adversaires au lieu de leur parler de leur force. Voilà comment cela s’est passé.
UEFA.com : Quels souvenirs gardez-vous de la finale ?
Aragonés : Ce match avait mal débuté pour nous. L’Allemagne s’est créé deux bonnes occasions et nous a mis en danger. Notre défense était pourtant bien organisée, mais ils ont davantage attaqué que nous le pensions. Nous nous étions préparés à effectuer un pressing dans leur moitié de terrain, afin de récupérer le ballon, nous créer des ouvertures et marquer. Mais cela ne s’est pas passé comme ça au début. L’Allemagne est montée sur la pelouse convaincue qu’elle pouvait gagner. Ensuite, après 30 minutes, l’Allemagne a compris qu’il serait très difficile de battre l’Espagne ce jour-là.