Un mal pour un bien pour Bílek

Pour Michal Bílek, le sélectionneur de la République tchèque, jouer des éliminatoires sans filet explique en partie pourquoi son équipe a pu se qualifier pour les quarts de finale de l'UEFA EURO 2012.

Les Tchèques avaient démarré leur campagne de qualification par un faux-pas à domicile face à la Lituanie, 1-0. Dans un groupe où figuraient les champions sortants espagnols, aucun autre n'était permis pour espérer une cinquième participation de rang à un EURO. La phase finale n'avait pas mieux démarré, avec une lourde défaite 4-1 face à la Russie à Wroclaw. Et, comme en éliminatoires, les Tchèques sont passés, en jouant à quitte ou double.

"On est constamment sous pression. Peut-être que ça nous a aidés que la Pologne ne joue pas de qualification, ils n'avaient pas connu cette pression avant," explique Bílek, dont l'équipe avait arraché la qualification près un aller-retour à haute tension face au Monténégro. "On a l'habitude des matches couperet. Ils nous ont toujours réussi."

Contre les co-organisateurs, à n'en pas douter. Dans un stade Municipal de Wroclaw baigné de blanc et rouge, les hommes de Bílek se retrouvaient à nouveau dos au mur. Surtout à l'annonce du but grec marqué face aux Russes, qui condamnaient les Tchèques à la victoire.

"On méritait la qualification pour notre esprit, notre travail. On sait que c'est la seule façon de gagner dans un tel tournoi", poursuit Bílek, dont les joueurs sont sortis victorieux d'un match haché et passionné à la 72e minute, grâce à Petr Jiráček. "J'ai particulièrement aimé ce sentiment que j'ai ressenti à la fin du match, en voyant mes joueurs communier avec les fans. C'est une grosse victoire pour le football tchèque."