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La France ouvre une page Blanc

Nommé le 2 juillet pour deux ans à la tête de l'équipe de France, Laurent Blanc a tenu une première conférence de presse et fixé ses priorités techniques et éthiques.

Laurent Blanc lors de sa première apparition en tant que sélectionneur des Bleus
Laurent Blanc lors de sa première apparition en tant que sélectionneur des Bleus ©Getty Images

Éliminée sans gloire mais avec fracas de la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud, l'équipe de France entame une nouvelle ère sous la conduite de Laurent Blanc, 44 ans, vainqueur de la Coupe du Monde 1998 et de l'UEFA EURO 2000 avec les Bleus.

Quelques semaines après avoir quitté son premier poste de coach, au FC Girondins de Bordeaux, Blanc s'est dit "heureux et fier d'être présent au siège de la Fédération française et d'être le sélectionneur et l'entraîneur de l'équipe de France". Dans un discours de 18 minutes, où l'émotion était parfois palpable, le premier champion du monde à devenir sélectionneur des Bleus, a fixé ses priorités. Il a ensuite répondu aux questions de la presse et tenté de mettre en application l'une de ses lignes de conduite : "Avoir des relations plus ouvertes et plus respectueuses avec les journalistes".

Sur le plan du jeu, l'homme aux 97 sélections a répété à plusieurs reprises que dès la préparation de son premier match, un amical contre la Norvège à Oslo, le 11 août, il serait à la recherche d'un "noyau de joueurs". "Un puis deux, puis trois, puis quatre... Mais pour l'instant, nous n'avons pas un pépin de melon", a-t-il plaisanté. La faute aux conditions dans lesquelles la France, vice-championne du monde pour encore quelques jours, a été éliminée du Mondial sud-africain. "Je ne suis pas le père Fouettard", a tenu à préciser l'ancien patron de la défense du Manchester United FC. "Je ne peux évidemment pas faire comme s'il ne s'était rien passé en Afrique du Sud. J'ai suivi les évènements avec tristesse, j'ai été déçu par le bilan sportif, j'ai été indigné par certains comportements. J'intégrerai ces éléments dans mon analyse et mes réflexions. J'ai toujours eu des principes, des règles de comportement et pas seulement dans ma vie sportive. Ils n'ont pas changé et je ne changerai pas."

Ce qui a le plus déplu à Blanc lors de cette compétition ? "Que les joueurs fassent passer l'intérêt de l'un des leurs avant celui de l'équipe (...). Ils ont eu tout faux." "L'équipe de France nous dépasse tous, elle n'appartient à personne et elle est à tout le monde." Celui qui en est le nouvel homme fort pour deux ans s'en fait d'ailleurs une très haute idée. "Elle m'a beaucoup apporté, j'y ai connu des moments forts, très forts. À moi maintenant de lui rendre tout cela, toujours avec passion, mais encore plus d'exigence, de professionnalisme et d'ambition. Mon attachement à l'Equipe de France est total et fort, personne ne doit en douter." C'est aussi pourquoi Blanc s'est dit ambitieux pour cette équipe, tout en rappelant qu'elle ne fait plus partie des meilleures du monde.

S'il ne connaît ni l'identité de son capitaine - il a émis l'idée d'un brassard tournant - ni celle de son staff médical, Blanc va amener de nouvelles têtes au sein de l'équipe de France. Jean-Louis Gasset, qui était son assistant à Bordeaux, suivra le Président à Clairefontaine. Marino Faccioli, ex-directeur financier de l'Olympique Lyonnais, sera le directeur administratif de l'équipe de France. Alain Boghossian est pour l'instant le seul membre du staff précédent qui est conservé. Blanc a aussi annoncé quelques savoureux retours, ceux de l'entraîneur national et intendant Henri Émile, qui était détaché au football diversifié, et celui de Philippe Tournon, qui redevient chef de presse. Ces deux hommes étaient présents lors des campagnes victorieuses en 1998 et 2000.

La France de Laurent Blanc débutera les éliminatoires de l'UEFA EURO 2012 le 3 septembre à Paris contre le Belarus. Elle jouera dans le Groupe D avec la Roumanie, la Bosnie-Herzégovine - premier déplacement le 7 septembre - l'Albanie et le Luxembourg.