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L'Allemagne, favorite du destin

A la peine en phase de groupes, en quart et en demies, l'Allemagne se présente tout de même au pied de la dernière marche, fidèle à sa réputation.

Les Allemands Michael Ballack et Christoph Metzelder après un but du premier
Les Allemands Michael Ballack et Christoph Metzelder après un but du premier ©Getty Images

"L'Allemagne est une véritable équipe de compétition", affirmait l'entraîneur adjoint de la Nationalmannschaft, Hans Dieter-Flick. Et pourtant, au début de l'UEFA EURO 2008™, cela ne semblait pas si vrai. Considérée comme l'une des favorites de la compétition, l'Allemagne avait de la peine dans le Groupe B et tout le monde affirmait que l'obstacle du Portugal en quarts de finale serait celui de trop. Mais, les Allemands ont imposé leur rythme. Ils ont aussi forcé le destin contre la Turquie.

Vers la finale
L'Allemagne commençait correctement en battant la Pologne 2-0 grâce à des réalisations de l'attaquant Lukas Podolski, né en Pologne. Elle se montrait moins impressionnante lors de la défaite 2-1 face à la Croatie où Podolski inscrivait un but pour l'honneur à la 79e minute après que Darijo Srna et Ivica Olić avaient donné l'avantage à la Croatie. Bastian Schweinsteiger se faisait même expulsé en fin de rencontre et son pays avait du mal à se défaire de l'Autriche 1-0 à Vienne. Il fallait attendre un superbe coup franc de Michael Ballack pour permettre à l'Allemagne de s'emparer de la deuxième place du groupe. La phase de groupes, c'était la première fois que les Allemands la passaient depuis 1996. En quarts de finale, ils éliminaient le Portugal à Bâle. Et même si le sélectionneur Joachim Löw devait regarder le match des tribunes suite à son expulsion contre l'Autriche, son équipe s'imposait 3-2 grâce à des buts de Schweinsteiger, Miroslav Klose et Ballack. Klose et Schweinsteiger marquaient de nouveau face aux Turcs et après l'égalisation de Semih Sentürk, Philipp Lahm faisait la différence à la 90e minute.

Précédentes finales
• 1972, victoire 3-0 contre l'URSS
• 1976, défaite aux tirs aux buts contre la Tchécoslovaquie (2-2, 3-5 t.a.b.)
• 1980, victoire 2-1 contre la Belgique
• 1992, défaite 2-0 contre le Danemark
• 1996, victoire 2-1 contre la République tchèque au but en or

Moment clé
Le retour de suspension de Schweinsteiger qui ouvrait le score face au Portugal et redonnait confiance à l'équipe ou le but de Philippe Lahm en demi-finale.

Joueur clé
Ballack. Si son influence était moins évidente au début de la phase finale, il a prouvé ses qualités de leader au moment opportun. Sa superbe frappe contre l'Autriche permettait à l'Allemagne de se qualifier pour les quarts de finale puis il montrait ses prouesses aériennes en inscrivant le troisième but décisif face aux Portugais alors que ceux-ci étaient bien partis pour égaliser. Bon face aux Turcs, il s'est ensuite blessé et il est incertain pour la finale. Löw a aligné la même équipe contre la Turquie, sauf que Frings remplaçait Simon Rlfes, blessé.

Tactique
Utilisant une formation en 4-2-2-2 avec Frings et Ballack comme piliers du milieu de terrain, Löw est passé à un 4-2-3-1 face au Portugal. Podolski et Schweinsteiger occupaient donc les flancs et Ballack était beaucoup plus offensif qu'à son habitude, comme en Coupe du Monde de la FIFA 2002. Löw a aligné la même équipe contre la Turquie mais Frings a remplacé Simon Rolfes, blessé, à la pause. Le joueur du Werder Brême est susceptible de démarrer la finale où une possible absence de Michael Ballack pourrait tout remettre en cause.
 
 Tirs au but
En six séances de tirs au but, l'Allemagne en a remporté cinq, notamment en demi-finales de l'EURO '96™ et des Coupes du Monde 1982 et 1990. Elle s'inclinait pour la première et dernière fois en finale du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976 face à la Tchécoslovaquie. Le légendaire penalty d'Antonín Panenka les empêchait de soulever le trophée pour leur toute première séance de tirs au but.

Ils ont dit

• "Si j'étais le sélectionneur, je me choisirais pour jouer." Frings, entrée à la pause en demies, se dit prêt à jouer la finale.

• "J'ai fait un pari comme quoi on marquerait sur coup de pied arrêté. Il y en a eu deux, je pourrais double la mise" – L'entraîneur adjoint de l'Allemagne, Flick, après les buts de la tête de Klose et de Ballack contre le Portugal.

• "Elle m'a dit quoi faire et j'ai utilisé son conseil. Elle m'a dit de ne plus rien faire de stupide, c'est ce que j'ai fait. Ensuite, elle m'a dit de jouer comme il y a deux ans. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Si la chancelière vous demande de faire quelque chose, vous devez obéir !" – Schweinsteiger a une conseillère très importante en la personne de la chancelière allemande Angela Merkel, à côté de qui il était assis contre l'Autriche.

La presse
• "Maintenant, saisissez votre chance et entrez dans l'histoire." Franz Beckenbauer, dans une chronique au "Bild", après la demi-finale.

• "Kroatastrophe" – "Bild" prend la défaite contre la Croatie au sérieux.

• "Continuez à avoir du mal" – Après la victoire sur l'Autriche, "Süddeutsche Zeitung" se souvient de l'ancien temps où l'Allemagne éprouvait des difficultés à gagner pour mieux rebondir.

• "Schweinsteiginho - Plus que deux victoires vers les sommets européens" – "Abendzeitung" encense l'homme du match Schweinsteiger alors que l'Allemagne se qualifie pour les demi-finales en battant le Portugal.