Luka Modrić a fait tomber l'Autriche
dimanche 8 juin 2008
Résumé de l'article
L'Autriche espérait remporter sa première victoire dans un tournoi majeur en 18 ans, mais Luka Modrić leur a volé la vedette à Vienne.
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Privée de victoire dans une phase finale majeure depuis 18 ans, l'Autriche souhaitait ardemment mettre fin à cette douloureuse série en s'imposant dans son premier match du Groupe B de l'UEFA EURO 2008™. Mais malgré toute la volonté du pays co-organisateur, la classe de Luka Modrić a permis à la Croatie de s'imposer à Vienne.
Etoile filante
La "Une" du magazine EURO du quotidien "Österreich" donnait le ton : "Heute müsst ihr siegen" ("Aujourd'hui, vous devez gagner"). Le journal a retourné la situation dans tous les sens pour trouver des raisons d'être optimiste. Mais c'était sans compter sur le génie d'un redoutable croate, Modrić.
L'absence d'Eduardo
Alors que les hymnes nationaux étaient chantés, une immense banderole a fait son apparition dans le kop croate, qui ne disait qu'un mot : "Eduardo". Le joueur de l'Arsenal FC avait inscrit dix buts en éliminatoires, avant sa fin de saison prématurée en février dernier après sa double fracture tibia péroné. Son absence est cruelle pour les hommes de Slaven Bilić, mais la révélation d'un joueur du calibre de Modrić pourrait apaiser un peu le coup dur. Recruté par le Tottenham Hotspur FC avant l'UEFA EURO 2008™ pour 21 M€, il a rapidement démontré pourquoi il avait été surnommé le "Johan Cruyff croate".
Une entame rapide
Après tout juste trois minutes de jeu, il se défaisait de Martin Stranzl sur le flanc gauche pour servir Ivica Olić, percuté dans la surface de réparation par René Aufhauser. Modrić convertissait ensuite le penalty le plus rapide de l'histoire du Championnat d'Europe de l'UEFA, et mettait à mal les espoirs autrichiens d'une première victoire depuis leur succès contre les Etats-Unis à la Coupe du Monde de la FIFA 1990. Ils réagissaient pourtant bien : après avoir fait le dos rond, les Autrichiens commençaient à reprendre la possession du ballon. Modrić devait alors assumer un rôle beaucoup plus défensif, même s'il tentait de reprendre l'initiative.
Une fin enlevée
Josef Hickersberger choisissait alors de faire entrer Vastic à l'heure de jeu, sous les applaudissements de tout l'Ernst-Happel-Stadion. Le scénario semblait écrit d'avance : un Autrichien natif de Split marquant contre son pays de naissance. Il n'est pas passé loin de le réaliser, en testant Stipe Pletikosa par deux reprises, alors qu'il réalisait une fin de rencontre emballante avec Ümit Korkmaz. Malgré la clameur du public, il aura manqué un petit quelque chose à l'Autriche... un petit quelque chose dont Modrić semble avoir à revendre.