Interview – Oliver Glasner, l'entraîneur de Crystal Palace, évoque les espoirs en Conference League et le leadership de Marc Guéhi
lundi 8 décembre 2025
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« Chaque match nous aidera à être de mieux en mieux dans cette compétition », déclare l'entraîneur de Crystal Palace, Oliver Glasner, lors d'un entretien avec l'UEFA.
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Vainqueur de l'UEFA Europa League avec l'Eintracht Frankfurt et stragège du premier trophée majeur de Crystal Palace, Oliver Glasner vise encore haut alors que les Eagles naviguent dans leur première campagne européenne majeure.
Glasner a pris ses fonctions à Palace en février 2024 après avoir mis un terme à un séjour de deux ans à Frankfurt l'été précédent. À ce moment-là, l'homme de 51 ans s'était forgé une réputation de pourvoyeur de succès, guidant Frankfurt vers un premier trophée européen en 42 ans en remportant le titre de l'UEFA Europa League 2021/22.
Les attentes étaient élevées à son arrivée dans le sud de Londres, mais Glasner a relevé le défi en menant les Eagles à leur premier trophée majeur ce printemps, battant Manchester City 1-0 en finale de la FA Cup pour s'offrir leur première participation à une compétition européenne majeure.
L'entraîneur autrichien s'est récemment entretenu avec l'UEFA pour revivre ces triomphes, évoquer les leçons de la campagne de Palace en UEFA Conference League jusqu'à présent et saluer le leadership tranquille du capitaine Marc Guéhi.
« De grands souvenirs, de grands moments et une finale tellement excitante, gagnée sur le dernier penalty », raconte Glasner à propos de la victoire en Europa League 2022, scellée après une séance de tirs au but contre les Rangers. « Ils ont marqué [pour faire apparemment] 2-1 en prolongation sur un penalty, et il a été refusé parce qu'un de leurs joueurs est entré trop tôt dans la surface, et ensuite nous avons gagné l'Europa League sans perdre un match.
« [Nous avions] un grand groupe de joueurs, un grand staff et une telle solidarité. C'était tellement émouvant et c'était une époque, un voyage, que je n'oublierai jamais. »
Pour Glasner, le triomphe en finale de la FA Cup 2025 a également été classé dans la catégorie des « sentiments inoubliables ». « Je suis vraiment heureux d'avoir pu vivre cela une deuxième fois, réaliser quelque chose que personne n'attendait, rendre tant de gens heureux », dit-il.
« Nous avons des supporters de Crystal Palace depuis 60 ans qui ne [nous ont jamais vus] gagner quoi que ce soit. Nous étions proches en finale de la FA Cup [en 2016], à quelques minutes près, mais nous ne l'avons pas fait, nous n'avons pas pu le faire.
« Maintenant, notre rêve est devenu réalité. Finalement, ce n'est pas une question d'argent, c'est une question d'émotions, et je le vois maintenant quand nous en parlons. Quand nous parlons de la finale de la FA Cup, tout le monde commence à sourire : les joueurs, le staff et les fans. Donc, cela reste pour toujours.
« C'est la même chose quand on se marie ou quand vos enfants [naissent]. Ces moments restent pour toujours. Vous vous en souviendrez toujours. »
Les Eagles profitent donc de leurs débuts dans une compétition européenne majeure. Bien qu'ils aient sans doute de grands espoirs, Glasner hésite à regarder trop loin devant, exhortant plutôt son équipe à tirer les leçons d'un début mitigé dans la phase de ligue, avec deux victoires et deux défaites jusqu'à présent.
« Beaucoup jouent pour la première fois contre des équipes d'Europe continentale. Et on a pu le voir : ce sont des matches difficiles », explique-t-il. « Nous avons pu voir contre l'AEK Larnaca que vous pouvez être très [dominants] mais perdre un match [1-0]. Dans une phase de ligue de six matches, cela n'a peut-être pas d'importance pour la qualification pour le tour suivant, mais lorsque vous entrez dans la phase à élimination directe, il est important d'être efficace dans ces matches.
« D'un autre côté, nous avons pu voir contre le Dynamo Kyiv [une victoire 2-0 à l'extérieur], et surtout contre l'AZ Alkmaar [une victoire 3-1 à domicile], que nous pouvons gagner chaque match, donc [nous recevons beaucoup de] retours en ce moment et tous ces retours de chaque match nous aideront à être de mieux en mieux dans cette compétition. »
Tout comme vers Glasner, les joueurs de Palace se tourneront vers le leadership du capitaine Marc Guéhi alors qu'ils naviguent à travers les défis du football continental. Ce fait plaît à Glasner, qui s'empresse de couvrir d'éloges l'international anglais.
« Je dirais qu'il est un peu plus un leader silencieux », note Glasner. « Ce n'est pas celui qui parle tout le temps, mais il sait quand et à qui il doit parler, et il est pareil avec moi.
« C'est génial pour un manager d'avoir un capitaine en qui j'ai confiance à 100 %, et je le laisserais prendre des décisions parce que je sais qu'il veut toujours le meilleur pour l'équipe et qu'il a aussi les bonnes idées, les bonnes pensées pour aider l'équipe. »
Ce n'est pas seulement le leadership de Guéhi qui impressionne Glasner, l'entraîneur de Palace soulignant sa contribution exceptionnelle à une défense qui a réalisé 11 matches sans encaisser de but en Premier League la saison dernière.
« Il est tellement bon. Marc est tellement bon. J'ai dirigé beaucoup de joueurs, mais sa compréhension du jeu est exceptionnelle. Son anticipation et sa lecture des situations sont incroyables. »
À l'autre bout du terrain, Jean-Philippe Mateta a été une figure marquante tout au long du règne de Glasner. L'attaquant français a inscrit 14 buts en championnat la saison dernière et a contribué à consolider son statut de favori des fans avec son attitude joviale en dehors du terrain et sa célébration désormais adorée, un coup de pied dans le poteau de corner accompagné d'une exclamation « Boom ! » venue des tribunes.
« Il est important pour nous dans le jeu de conservation pour arriver dans le dernier tiers et ensuite nous lui demandons de toujours faire des appels dans le dos et de rester dans les zones où l'on peut marquer des buts », dit Glasner.
« C'est un finisseur incroyable, du pied gauche et du droit et aussi de la tête. Nous ne voulons pas l'avoir sur la gauche ou la droite, parce que là il ne marque jamais, donc nous le voulons dans la surface des six mètres, parce que là il marque des buts.
Il travaille tellement dur et il est aussi toujours de bonne humeur, une ondes positive, toujours souriant, riant et profitant, donc dès qu'il entre dans le vestiaire, l'ambiance monte. »
Crystal Palace se déplace pour affronter Shelbourne le jeudi 11 décembre (21 heures).