Mendilibar sur l'Olympiacos et la signification d'un trophée européen

Un entraîneur expérimenté prend en main une équipe menacée de relégation au printemps et la guide vers le maintien avant de décrocher un titre européen surprise. - Si l'histoire de José Luis Mendilibar à Séville la saison dernière ressemble à un scénario de série, la saison 2 est encore plus palpitante à l'Olympiacos.

Même cause et peut-être mêmes effets. Le coach est arrivé à nouveau au printemps pour prendre les rênes du club grec, le faire renaître sur le plan national et l'emmène à la première finale UEFA senior pour une équipe de ce pays. Cerise sur la feta au miel, la finale se joue... à Athènes.

Une fois de plus, Mendilibar a déjoué les pronostics et l'entraîneur espagnol de 63 ans se prépare pour décrocher un nouveau titre, cette fois en UEFA Europa Conference League, contre la Fiorentina.

Nous y revoilà. Douze mois après avoir mené le FC Séville en finale de l'Europa League, vous bissez avec l'Olympiacos...
Le scénario est très similaire. Séville était en lutte contre la relégation, ce qui n'était pas le cas ici à l'Olympiacos, mais les attentes ici sont très élevées et nous n'y répondions pas. Nous nous sommes battus. Nous ne pouvions pas gagner le championnat, mais nous pouvions gagner en Europe, comme nous l'avons fait à Séville.

Nous devons garder la tête froide et considérer ce match comme n'importe quel autre. La semaine précédant le match sera aussi normale que possible. Je n'aime pas faire quelque chose de différent juste parce que c'est un grand match. Nous sommes arrivés jusqu'ici sans cela, alors pourquoi changer maintenant ?

Avez-vous déjà pris conscience de l'ampleur de ce que vous avez accompli ? L'autre jour, j'ai parlé à (Matías) Almeyda, l'entraîneur de l'AEK, qui m'a dit : « Bravo pour ce que vous avez fait pour l'équipe, et plus encore pour le football grec ». Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'alors, mais je me suis dit : « Nous avons vraiment réussi quelque chose de spécial ici ! »

L'excitation est palpable. Lorsque nous jouons à domicile, les supporters sont là plus d'une heure avant le coup d'envoi. Dans les rues aussi, les gens applaudissent à tout rompre. Tous ceux et toutes celles qui vous reconnaissent s'arrêtent pour vous saluer. Les gens arrêtent votre voiture, elles et ils sont folles et fous de joie. J'espère les rendre heureuses et heureux après la finale.

L'Olympiacos a déjà remporté un trophée européen cette saison, l'UEFA Youth League. Cela a-t-il été une source d'inspiration ?
Ils y croyaient quand personne d'autre n'y croyait. Ils ont joué contre l'Inter en huitièmes de finale, contre le Bayern en quarts de finale, les gens pensaient qu'ils allaient se faire éliminer chaque fois. Eh bien, ce ne fut pas le cas. L'Olympiacos a gagné et il a bien gagné. Puis, en finale, leurs adversaires (l'AC Milan) étaient une fois de plus les grands favoris, et ils ont gagné là aussi !

L'Olympiacos a cette soif de gagner, et si les jeunes y parviennent, pourquoi pas nous ? Nous étions des outsiders contre Ferencváros, Fenerbahçe et surtout Aston Villa, et nous avons trouvé un moyen de nous qualifier.

Que signifierait la conquête d'un premier trophée européen pour l'équipe première de l'Olympiacos ?
Ce serait extraordinaire. Nous entrerions dans l'histoire de l'Olympiacos et du football grec. Nous verrons bien. Nous savons que ce sera très difficile contre une équipe italienne qui se bat au plus haut niveau, mais on ne sait jamais dans les finales, c'est un match où tout peut arriver.