José Mourinho, entraîneur de la Roma, sur la finale d'UEFA Europa Conference League, Sir Alex Ferguson et sa passion pour le football
samedi 21 mai 2022
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Alors qu'il court après le cinquième trophée européen majeur de sa carrière, José Mourinho se confie en exclusivité au micro d'UEFA.com.
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À 59 ans, José Mourinho a gagné presque tout ce qu'il y a à gagner dans le football de clubs, le Portugais pouvant remporter le dernier trophée UEFA actuel manquant à son palmarès si son équipe de la Roma venait à battre Feyenoord lors de la première finale de l'Europa Conference League, à Tirana le 25 mai.
En plus de ses nombreux titres nationaux, Mourinho a remporté la Coupe UEFA et l'UEFA Champions League lors de deux consécutives avec Porto, avant de décrocher l'UEFA Champions League 2009/10 avec l'Inter Milan puis l'UEFA Europa League 2016/17 avec Manchester United
José Mourinho, qui n'a encore jamais perdu de finale européenne majeure, s'est confié en exclusivité au micro d'UEFA.com avant le grand soir.
Sur Feyenoord, son adversaire en finale
Ils ont joué 14 matches comme nous et ont battu des adversaires coriaces. (Par exemple), la demi-finale avec Marseille, (une équipe) qui a une histoire européenne et au Vélodrome, qui est l'un des stades les plus fascinants et les plus difficiles à apprivoiser en tant qu'adversaire. Vous ne pouvez que les féliciter.
Les finales, c'est du 50-50 mais nous ferons de notre mieux pour transformer cela en 51-49. Cela doit se passer pendant le match, pas avant. Le travail qui a précédé la finale sur plusieurs mois est à la base de ces 90 ou 120 minutes. C'est le parcours (des joueurs), nous sommes juste là pour apporter un peu d'aide. J'ai eu de la chance jusqu'à présent (en remportant toutes mes finales européennes) : mes joueurs ont répondu présents dans les finales que nous avons atteintes. Au moment de vérité, ils ont toujours été là.
Sur l'UEFA Europa Conference League
Je suis un manager avec un passé et la Roma est un grand club. Je me suis senti un peu responsable d'essayer de faire de (la première édition du tournoi) une grande compétition. Alors, petit à petit, nous avons concrétisé notre ambition d'aller le plus loin possible. Puis, très fièrement, nous avons vu que les deux demi-finales se sont jouées dans des stades bondés, avec (un total de) 170 000 fans présents.
La Conference League est notre (UEFA) Champions (League). C'est le niveau auquel nous sommes, la compétition dans laquelle nous jouons. Le club n'a pas atteint (une occasion) comme celle-ci depuis longtemps.
Sur la possibilité d'offrir à la Roma son premier titre UEFA
Nous devons oublier (le fait que nous pourrions gagner notre premier trophée UEFA). Pour moi, vous devez traiter une finale comme un match individuel qui apporte sa propre pression, tension et sens des responsabilités. Nous n'avons qu'à penser à la finale et à l'adversaire que nous affrontons, et nous oublierons l'histoire de la Roma, à quel point ce serait merveilleux pour la ville, le club et nous tous si nous venions à gagner le match. .
Sur le fait qu'il est le premier coach à atteindre les quatre finales de compétitions interclubs actuelles
Si je parviens à remporter quatre compétitions européennes avec quatre clubs différents, je n'oublierai jamais la première, qui était la Coupe des vainqueurs de coupe européenne (de l'UEFA 1996/97) en tant qu'entraîneur adjoint du regretté et grand Bobby Robson à Barcelone. Chaque fois que je m'asseyais à côté de lui (sur le banc), je me sentais très fier.
Chaque nouveau titre est-il plus important que le précédent ? Selon moi, oui. Gagner le premier peut se faire en étant au bon endroit au bon moment. Gagner la deuxième fois est plus difficile que la première fois, et gagner la troisième fois est plus difficile que la deuxième fois. C'est une chose de réussir et de gagner dans un laps de temps déterminé, c'en est une autre de réussir et de gagner continuellement tout au long de votre carrière.
Sur sa passion pour le football
À l'occasion de Manchester United contre le Real Madrid (en huitièmes de finale de l'UEFA Champions League 2012/13, à Old Trafford), avant le match, (Sir Alex Ferguson) m'a invité dans son bureau, qui est ensuite devenu le mien, et je lui ai demandé : « Qu'est ce que ça fait, patron ? Est-ce que ça change ? Est-ce que ça change avec les années ? Il m'a dit : « Oublie ça. Rien ne change. C'est la même chose jusqu'au dernier jour. »
C'est pourquoi je n'arrête pas de dire que je n'arrive pas à croire que j'ai 59 ans. Je ne peux pas croire que j'ai une carrière de 21 ou 22 ans en tant qu'entraîneur derrière moi. Je ne peux pas vous dire quand je vais m'arrêter parce que je ne peux pas l'imaginer. La passion ne change pas.