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Pierre qui roule à Bollaert

L'ancien gardien d'Anderlecht Jacky Munaron garde un souvenir mitigé de son passage à Lens, un jour de novembre 1983.

L'ancien gardien du RSC Anderlecht Jacky Munaron, aujourd'hui dans le staff technique des Mauves qui affrontent le LOSC Lille Métropole à Bollaert en UEFA Champions League mardi, garde un souvenir mitigé de son passage à Lens, un jour de novembre 1983.

Déjà avec Anderlecht
C'était le 25 exactement, il y a presque 23 ans jour pour jour, mais pour Munaron, qui entraîne les gardiens du champion de Belgique aujourd'hui, c'est comme si c'était hier. On joue les dernières minutes de ce 8e de finale aller de la Coupe UEFA. Détenteur du titre, le club bruxellois a ouvert le score par Frank Vercauteren (aujoud'hui entraîneur du club).

Objet volant non identifié
Lens ne semble pas en mesure de revenir. Les joueurs d'un certain Gérard Houllier ont presque abdiqué quand l'arrière danois Kenneth Brylle adresse une passe en retrait à Munaron. Jaillit alors, lancé des tribunes de Bollaert, un objet volant non identifié dont la trajectoire parabolique rencontre celle du ballon que Munaron s'apprêtait à contrôler tranquille. Totalement surpris par ce faux rebond, l'international démarre en trombe mais trop tard pour empêcher l'égalisation la plus curieuse jamais vue dans le stade de l'Artois, debout depuis 1934.

"Je ne me le serais jamais pardonné"
"Sur le coup, je dois dire que j'étais en colère, surtout que le caillou semblait être parti de la tribune où se trouvait nos supporteurs", dit aujourd'hui Munaron. "Mais finalement nous l'avions emporté au retour (1-0). Mais j'avais vraiment eu peur car en fin de match Lens avait poussé chez nous. Je ne me serais jamais pardonné d'avoir été éliminé à cause de cela."

Un trophée pour Munaron
L'anecdote dite du caillou, tous les fans lensois s'en souviennent et ceux de Lille en sourient depuis que le tirage au sort de la phase de groupes, en août, a montré le chemin de Bollaert aux Anderlechtois. Mais le peuple mauve, qui ne manquent pas d'humour, se rappelle aussi de l'épisode. "Il n'y a pas très longtemps, après le tirage au sort, j'ai reçu un trophée de leur part. C'est une sorte de pavé pour commémorer l'événement", explique Munaron. Cette réplique de l'objet du délit rappelle le pavé que reçoit chaque année le vainqueur de la reine des classiques cyclistes Paris-Roubaix, très populaire dans la région. "Les cyclistes doivent beaucoup pédaler pour en gagner un, moi, je n'ai pas fait grand-chose", se marre Munaron.

Il y est revenu trois fois
Trois fois, ensuite, le Belge, 50 ans, s'est rendu à Bollaert. Pour le Championnat d'Europe de l'UEFA 1984. Il était alors remplaçant de Jean-Marie Pfaff. Puis deux fois en tant qu'entraîneur. "Je suis allé sur la pelouse mais je n'ai rien trouvé", plaisante-t-il.

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