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Milan sur le gong

PSV Eindhoven - AC Milan 3-1 (tot. 3-3)
Les Italiens ont rejoint Liverpool en finale de la Champions League. Le PSV a pourtant frôlé l'exploit.

Par Christian Châtelet

Sans se rendre maître de la fougue du PSV Eindhoven au Philips Stadion, l'AC Milan s'est hissé en finale de l'UEFA Champions League pour la deuxième fois en trois ans. Le PSV, lui, a failli créer une surprise aussi grande que le Liverpool FC hier.

Dix titres, dix finales
Menés 2-0 avant le but salvateur de Massimo Ambrosini à la 91e minute, les Rossoneri retrouveront bien les Reds le 25 mai à Istanbul. Il y aura dix titres sur la pelouse du stade olympique Atatürk et Milan, qui en a remporté six, jouera sa dixième finale.

Tout s'est joué à l'aller
Pour l'atteindre, les coéquipiers de Paolo Maldini croyaient peut être avoir fait le plus dur il y a huit jours à San Siro en dominant le PSV 2-0. Dans une formation défensive en terre batave, les co-leaders du Campionato ont tremblé dès l'ouverture du score de Park Ji-sung à la 9e minute.

Ils marquent…
Déstabilisée quatre minutes plus tôt par un K.-O. infligé par Jan Vennegoor of Hesselink à Maldini (qui sortait à la pause), "la meilleure défense du monde" cédait en effet devant le diablotin sud-coréen qui s'était appuyé sur "VoH" avant de frapper sous la barre.

…et continuent de pousser
Nelson Dida s'inclinait pour la première fois en 2005 en Champions League et le scénario du mercredi rappelait celui du mardi où le grand Chelsea FC était passé par le fond de la Mersey (1-0). Sauf que les joueurs de Guus Hiddink ne se contentaient pas de défendre. Ils continuaient de presser et de faire courir le ballon, agitant le spectre de la débâcle milanaise à La Corogne l'année dernière (défaite 4-0 et élimination en quart de finale).

Kaká surnage
A la 28e minute, Vennegoor touchait la barre de la tête sur un corner alors que Dida semblait battu. Dix minutes plus tard, Phillip Cocu et Alex se gênaient sur un coup franc aérien que l'arrière brésilien expédiait trop haut. Le navire lombard dérivait. Son timonier à cet instant se nommait Kaká, seul à surnager dans un collectif méconnaissable qui ne s'était pas créé une vraie occasion à la pause.

Le raté de Park
Des frappes de Mark van Bommel (46e, captée par Dida) et Wilfred Bouma (53e, contrée par Ambrosini) et un raté de Park seul face au but (48e, sur un centre de Jefferson Farfán) donnaient le ton à la reprise. Souverain, le PSV gâchait. Andriy Shevchenko, pour son premier sprint, aurait pu en profiter sans le retour de Theo Lucius (58e).

Cocu réussit
Mais qui pouvait résister à ce PSV ? A la 65e minute, Lee Young-pyo débordait côté gauche pour la tête piquée de Cocu. Le capitaine batave égalisait sur l'ensemble des deux matches (2-0), salué par l'explosion du Philips Stadion, en voie d'"Anfliedisation" avancée.

La détermination d'abord
Dans le dernier quart d'heure, la tactique, la technique, la fatigue ou toute forme de hiérarchie s'effaçaient devant la détermination. A ce jeu, l'équilibre revenait. Après quelques escarmouches, tout le monde attendait la prolongation.

Ambrosini qualifie Milan
Mais avec des joueurs du niveau de Kaká, nul n'est jamais à l'abri. Le Brésilien trouvait la tête d'Ambrosini seul au point de penalty. Après le but de Jon Dahl Tomasson à la dernière seconde à l'aller, le capitaine blond crucifiait le PSV à la deuxième seconde du temps additionnel au retour (2-1, 91e).

Un doublé pour rien
Quelques instants de folie permettaient à Cocu de marquer son deuxième but sur une déviation de Van Bommel (3-1, 92e). Le doublé de l'ancien Barcelonais était sans effet. Milan reste invaincu en demi-finale européenne depuis 1956 et l'équipe qui a sorti deux clubs français aux deux tours précédents ne rééditera pas son triplé de 1988.

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