Le PSV ne jouera pas le 0-0

Par Kevin Ashby à Eindhoven

L'entraîneur du PSV Eindhoven Guus Hiddink pense que ce serait insensé pour son équipe de jouer un football timide à domicile en quart de finale retour de l'UEFA Champions League contre l'Olympique Lyonnais après avoir tant lutté pour décrocher le nul 1-1 au stade de Gerland, la semaine dernière.

Pas de but
Avant le match aller très disputé, tout le monde était concentré sur les joueurs de Paul Le Guen qui avaient, il est vrai, marqué 27 buts en 8 rencontres européennes. Mais Hiddink a bien fait son boulot et ce sont les outsiders néerlandais qui ont l'avantage, Phillip Cocu égalisant après l'ouverture du score de Florent Malouda. Ce qui signifie que si le PSV n'encaisse pas de but mercredi, il sera qualifié pour les demi-finales contre l'AC Milan ou le FC Internazionale Milano.

"Sous pression"
Hiddink, cependant, précise que son équipe ne va pas fermer le jeu : "Nous n'allons pas jouer dos au mur. Ce n'est pas notre jeu habituellement et ce ne sera pas la stratégie que nous allons adopter. Si on parvient à marquer, c'est sûr que ça soulagera notre défense mais on va garder la tête froide. C'est Lyon qui doit marquer, c'est lui qui a le plus de pression. Il se voit aussi outsider pour remporter le titre et ça lui met encore plus de pression."

"Esprit d'équipe"
Si le PSV ressent de la pression, il se garde bien de le montrer. La séance d'entraînement de mardi matin s'est déroulée dans une ambiance de cour de récréation. "Un des points forts de cette équipe est que tout le monde respecte tout le monde, que ce soit dans les vestiaires, pendant l'entraînement ou sur le terrain", a déclaré Hiddink. "Toute l'équipe a envie de faire une performance et ça se ressent dans l'esprit d'équipe et dans les résultats."

Vers le triplé
Les résultats sont d'ailleurs impressionnants, malgré les absences de Park Ji-sung , André Ooijer et Johann Vogel, qui seront de retour contre Lyon, le PSV s'est imposé samedi contre le FC Den Bosch et a maintenant 13 points d'avance en championnat. Le PSV sera opposé à Feyenoord en demi-finales de la Coupe des Pays-Bas et espère faire le triplé en remportant aussi la Coupe des clubs champions européens, comme 1988 lors du premier mandat d'Hiddink.

Défaite de Benfica
Le PSV s'était imposé contre le SL Benfica en finale et il compte bien décrocher une autre couronne. Lyon n'a pas un tel palmarès, mais espère bien rejoindre l'élite continentale après avoir remporté les trois derniers titres de champion de France, et se rapprochant sérieusement du quatrième.

"Effet positif"
Ce week-end, Pierre-Alain Frau a inscrit deux buts lors du match nul 2-2 contre le FC Nantes Atlantique. Lyon a maintenant 14 points d'avance sur le deuxième de Ligue 1. Frau, blessé de dernière minute, ne sera sur le banc de touche avec cinq autres de ses camarades, Le Guen faisant appel à ses stars pour ce qui devrait être un grand match qui se jouera à guichets fermés au Philips Stadion. "Permettre à certains joueurs de se reposer aura eu un effet positif," a déclaré l'entraîneur. "Les joueurs se sentent en pleine forme et sont impatients de jouer."

La patience du PSV
Contrairement à Hiddink, Le Guen pense que la pression est sur les épaules adverses : "C'est une situation difficile pour le PSV: ils doivent choisir s'il ferme le jeu ou au contraire s'il attaque. Nous on sait ce qu'on doit faire : rester groupé, être patient et attaquer intelligemment. Ce serait stupide de nous exposer trop tôt. On a bien vu la semaine dernière que le PSV savait attendre son heure."

Le mental
Les deux équipes ont les qualités pour l'emporter, et c'est bien la raison pour laquelle ce match n'est pas joué d'avance. Les deux entraîneurs parlent des capacités physiques des deux équipes, mais c'est plutôt le mental qui risque de faire la différence au bout du compte.