Un quart les attend à Gerland

L'Olympique Lyonnais a toutes les chances de transformer ce soir sa victoire 3-0 obtenue à l'extérieur face au Werder Bremen en un billet pour un second quart de finale d'affilée en UEFA Champions League.

Personne n'est jamais revenu d'aussi loin
S'il fallait parier sur l'un des huitièmes de finale de cette semaine, la cote de Lyon serait plus basse que celle de tous les grands d'Europe. En gagnant 3-0 au Weserstadion, les joueurs de Paul Le Guen ont probablement assuré l'essentiel. Dans l'histoire des coupes d'Europe, personne n'est jamais revenu d'aussi loin. "Nous ne voulons surtout pas créer un précédent", déclare le coach lyonnais.

26 à 7
Pour lui, comme pour ses joueurs, "ce 3-0 ne ressemble pas à ceux auxquels les statistiques font référence". Le Breton n'a pas tort. Le manque de réussite allemand et le réalisme français ont faussé le rapport de force qui s'établit à 26 tirs à 7 et 13 corners à 3 en faveur du Werder.

"Marquer tôt"
Abattus après ce match aller catastrophe, les champions d'Allemagne ont depuis redressé la tête. Tous affirment, à l'unisson de leur coach Thomas Schaaf : "Si nous marquons tôt, il y a un espoir". C'est pourquoi, dans sa causerie, Paul Le Guen mettra en avant l'humilité et la concentration face aux coéquipiers de Johan Micoud.

"La mentalité allemande"
"Nous ne lâcherons pas. La mentalité allemande est comme ça", affirme le meneur de jeu français du Werder. S'il n'est pas effrayé par les statistiques établies sur cinquante ans de joutes européennes, alors il n'aura pas peur de savoir que Lyon est invaincu sur son terrain depuis le 3 avril 2004 (2-1 en Championnat contre l'Olympique de Marseille). Pour déterrer une défaite 4-0 encaissée à Gerland, il faut creuser jusqu'à la saison 1989/90 (en championnat contre le FC Sochaux-Montbéliard). Il faut remonter à la saison 1997/98 pour trouver trace d'un 0-3 (contre l'AS Monaco FC).

Les fans gardent la foi
Schaaf ne regarde pas si loin en arrière. S'appuyant sur les deux revers subis par Lyon cette semaine et sur une victoire 4-1 à l'extérieur en Bundesliga quatre jours après la déroute du match aller, il estime qu'il n'aura "pas besoin de cinq attaquants pour dépasser l'OL. Nous n'avons pas été récompensés en ayant remarqué que nous avions fait des erreurs. Nos supporters ont toujours confiance en nous." Ils ont du mérite ou alors la foi qui aplatit les montagnes.