Le PSV en redemande

Par Berend Scholten et Christian Châtelet

Le PSV Eindhoven accueille l'AS Monaco FC avec en mémoire leur précédente confrontation aux Pays-Bas.

Le sortilège brisé
Pour la première journée de l'UEFA Champions League, l'an passé, Monaco avait rapporté une victoire 2-1 d'Eindhoven. Le PSV, pour sa septième UEFA Champions League d'affilée, allait être éliminé de la phase de groupes. Depuis les départs des attaquants Arjen Robben, Mateja Kezman et Dennis Rommedahl, Jefferson Farfán et DaMarcus Beasley sont arrivés, le club a pu s'appuyer sur Jan Vennegoor of Hesselink, qui s'impose de plus en plus, et sur l'expérience de Phillip Cocu pour parvenir à se qualifier cet automne. Le club néerlandais voit maintenant se profiler un match contre Monaco en huitièmes de finale.

Moins de pression
Cocu, de retour au PSV après neuf saisons passées à l'étranger, affirme que lui et ses nouvelles recrues ont l'avantage de ne pas avoir été marqués par ces précédentes désillusions : "Nos coéquipiers étaient tellement occupés à parler de cette deuxième phase, et cela aurait pu mal tourner. Je n'étais pour ma part pas affecté par le passé, et j'ai toujours eu foi en nos capacités".

Revanche à prendre
L'entraîneur Guus Hiddink, pour qui la défaite contre Monaco allait précéder une seconde élimination en Champions League, s'est déclaré impatient de retrouver Monaco : "Nous avons la possiblité de prendre notre revanche contre Monaco".

"Beaucoup semblent oublier qu'ils sont vice-champions"
"Nous avons beaucoup renouvelé notre effectif et eux aussi. Qu'ils aient terminé en tête de leur groupe devant des équipes comme [le] Liverpool [FC] et le [RC] Deportivo La Coruña est la preuve qu'ils ne sont pas vraiment plus faibles. Et beaucoup de gens semblent oublier qu'ils sont vice-champions d'Europe."

"Match important"
Pour Monaco, gagner à Eindhoven avait été le déclencheur de leur exceptionnel parcours jusqu'en finale. Patrice Evra, qui forme un redoutable rideau défensif avec Sébastien Squillaci, Julien Rodriguez et Gaël Givet, explique que ce match qui a été la première victoire française sur le terrain du PSV a été un "match clé".

"Bon boulot"
"J'ai eu le sentiment que nous pouvions accomplir de grandes choses après ce premier match", confiait Evra. "C'était pour moi une rencontre-charnière, plus encore que la victoire contre le Real [Madrid CF] ou Chelsea [FC]. Plus aussi que le succès 8-3 contre le Deportivo, qui, pour beaucoup, était plus spectaculaire. Nous avons réalisé quelque chose qu'aucune autre équipe française n'avait fait auparavant. C'était le genre de match où l'on peut dire en se regardant dans la glace : 'Bon boulot !'".

"Un combat"
"Cela me donne des frissons rien que d'en parler. C'était tous des géants. C'était un vrai combat - il nous manquait juste les peintures de guerre - mais on a gagné. A partir de ce match, on savait qu'on avait notre place dans la compétition."

Baptême du feu
Evra faisait ce soir-là ses débuts en Champions League, et la pression était en rendez-vous. "L'an passé, j'avais Robben ou Rommedahl face à moi", se souvient-il. "Ils m'ont vraiment fait progresser. On a tous senti que la moindre erreur pouvait nous coûter un but, mais cela nous a permis de réaliser ce qu'est la Champions League".

"Très solide"
Cette année, Monaco a su remplacer de ses héros de l'an passé. Fernando Morientes et Dado Pršo. Les deux meilleurs buteur de la Champions League 2003/04 ont passé la main à Mohamed Kallon et Ernesto Chevantón. Ludovic Giuly et Jérôme Rothen sont aussi partis. Evra sait qu'un nouveau succès sera difficile à remporter. "Wilfred Bouma est très fort en défense", affirme-t-il, "et les deux Coréens [Lee Young-pyo et Park Ji-sung ] aussi. Kezman n'est plus là, mais l'équipe reste très solide".